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Pratiques et Techniques de la Plaisance

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Accueil du site > Articles > Entretenir le bateau > Construction - Réparations > Les colliers de serrage

Rubrique : Construction - Réparations

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Les colliers de serrageVersion imprimable de cet article Version imprimable

Publié Avril 2013, (màj Mai 2019) par : Négofol   

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Le sujet peut paraître trivial, mais il engage la sécurité des personnes et des biens, puisque c’est souvent l’élément qui empêche l’envahissement du bateau par l’eau et le naufrage.

Un collier de serrage, tout le monde en a vu, c’est le collier qui serre le tuyau souple sur un tuyau rigide pour le maintenir en place.

La Division 240 dans ses articles 240 2-15 et 2-20 impose notamment l’utilisation de doubles colliers de serrage pour les tuyauteries souples reliées aux passe-coques, l’échappement et le circuit combustible. Ceci amène des contraintes de dimensionnement des colliers et accessoires que nous verrons plus loin.

Principaux types de colliers :

 à bande ajourée Les colliers à crémaillère à bande ajourée (Norme NF E 27 851), les plus courants.
à bande pleine Les colliers à crémaillère à bande pleine (Norme DIN3017.1 et SS 2298), similaires dans le principe mais la bande n’est emboutie que sur la face externe et la face interne est lisse avec des bords arrondis. Ceci permet au collier d’être moins agressif pour le tuyau souple et de mieux répartir la pression en glissant plus facilement sur le tuyau, mais rend le collier plus susceptible de dégâts en cas de serrage trop énergique.
à tourillon Les colliers à tourillons (Norme DIN 3017.1), dont le serrage est obtenu par un boulon extérieur, ce qui permet d’avoir une surface lisse au contact du tuyau souple et de répartir de façon optimale et uniforme la pression.

La performance des colliers est dans l’ordre croissant : bande ajourée, bande pleine et tourillons. Le prix et la difficulté à se les procurer varie malheureusement dans le même sens.

Il est à noter que les colliers sont souvent désignés dans les divers pays par un nom de marque : SERFLEX en France, JUBILEE au Royaume-Uni. Les Allemands disent simplement Schlauchschelle (pas de marque prépondérante)… (les Suisses emploient Schlauchbride plutôt que Schlauchschelle).

Pour vos recherches éventuelles sur Internet, les traductions sont :

Français Anglais Allemand
Collier à bande ajourée Cut band hose clamp Perforierte Schneckengewindeschelle
Collier à bande pleine Pressed band hose clamp Eingeprägte Schneckengewindeschelle
Collier à Tourillons T-bolt hose clamp Gelenkbolzenschelle

Les matériaux :

Il existe une grande variété de matériaux utilisés pour fabriquer des colliers de serrage.
  • Par exemple, dans la gamme Serflex (maintenant membre de Norma Group, groupe suédois), 5 types de matériaux sont distinguées (cette distinction existe plus ou moins identique chez les autres fabricants) :
    • W1 : acier galvanisé, à ne pas utiliser en Marine
    • W2 : bande acier inox 430 (Z8C17), vis acier zingué, à ne pas utiliser en Marine
    • W3 : tout acier inox 430 (Z8C17), bien pour un évier bas de gamme, mais marginal en Marine
    • W4 : tout acier inox 304 (X5Cr Ni 18-10), acceptable en Marine si surveillé
    • W5 : tout acier inox 316 (X5Cr NiMo17-12-2), bien adapté à un usage Marine
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Catalogue Serflex
  • On trouve aussi en aéronautique des colliers en 316 avec vis en 410 pour des applications à couple de serrage élevé, du fait de la plus grande résistance mécanique de l’acier 410. Utilisable si bien surveillé, très rare de toute façon dans le circuit commercial traditionnel.
  • Attention : on trouve très souvent dans les Bricomachin des colliers W2 étiquetés « Inoxydable ». On peut les distinguer par la teinte argent mat ou dorée (si zinguée-bichromatée) de la vis : à éviter !
  • Pour distinguer les W3 des W4 et W5, on peut recourir à un aimant : l’acier 430 est magnétique, pas les 304 et 316.
  • Si vous devez utiliser un jour par nécessité un collier W1 (et même W2), penser à le surveiller attentivement et à le remplacer dès que possible : la rupture de la bande en atmosphère marine peut survenir en quelques semaines.

Le montage des colliers :

  • Les colliers sont utilisés pour raccorder des tuyaux souples sur des tuyaux rigides ou raccorder des tuyaux souples entre eux (prolongation ou changement de diamètre/type, avec un insert rigide).
Le tuyau souple est enfilé sur un raccord particulier dit Queue de sapin ou raccord cannelé, un tube métallique cylindrique portant des renflements dissymétriques (pente faible côté entrée, plus forte de l’autre côté).
JPEG Une variante utilisée surtout sur les circuits carburants est un tube cylindrique portant un seul renflement à l’entrée.
  • Le rôle du collier est d’interdire par pression le glissement du tuyau souple sur le tuyau rigide, aidé par les rugosités de la queue-de-sapin.

Deux remarques importantes :

  • Ne jamais essayer de raccorder un tuyau souple sur un mamelon fileté : la longueur du filetage est insuffisante et une fuite apparaîtra toujours le long du filetage. Cette pratique est dangereuse, car un débranchement est inévitable !
  • Le diamètre de la queue-de-sapin doit être adapté au diamètre intérieur du tuyau souple qui doit rentrer en forçant légèrement. Ne jamais essayer de « rétracter » un tuyau souple trop large sur une queue-de-sapin trop petite avec des colliers : graves ennuis probables à terme !
Avant tout montage, il est nécessaire de nettoyer la queue de sapin, notamment de la dégraisser et de mesurer la longueur libre. Il est nécessaire de vérifier que cette longueur est suffisante pour monter les deux colliers en respectant un espace libre d’au moins 5 mm entre le premier collier et le bout du tuyau qui doit être emboîté jusqu’en butée sur la queue-de-sapin, 5 mm entre les colliers et 5 mm entre le deuxième collier et le bout de la queue-de-sapin (jusqu’à 10 mm pour de gros diamètres).
  • Si ces côtes ne peuvent être respectées, éventuellement en utilisant des colliers plus étroits, il est préférable de monter un seul collier. En effet, un collier ne doit en aucun cas être monté « à cheval » sur le bout de la queue-de-sapin, ce qui tendrait à éjecter le tuyau souple.

Sur les raccords à renflement unique « carburant », le(s) collier(s) doi(ven)t porter uniquement sur la partie cylindrique.

Si le tuyau peine à s’emboîter, utiliser de l’eau, éventuellement savonneuse, comme lubrifiant, à l’exclusion de toute graisse qui peut dégrader l’élastomère du tuyau.

Pour le montage des colliers doubles, il est traditionnellement conseillé de monter les colliers à bande tête-bêche, avec les vis de part et d’autre du tuyau comme sur la photo ci-jointe, afin de donner une résistance égale à la torsion dans les deux sens de rotation.
Cet effet de dissymétrie est négligeable avec les colliers à tourillons qui peuvent donc être montés indifféremment.
  • Les colliers à bande ajourée endommagent plus l’extérieur des tuyaux souples et l’incrustation de la bande dans l’élastomère bloque le collier, ce qui entraîne une mauvaise répartition de la pression périphérique. Les colliers à bande emboutie lisse sont plus favorables et les colliers à tourillons encore plus ; Cet effet est notamment important sur les gros tuyaux d’échappement qui demandent une forte pression de maintien.
Nota : il est nécessaire d’utiliser des colliers de diamètre bien adaptés aux tuyaux raccordés afin d’éviter de grandes longueurs de bande ou de filetage dépassants inutiles qui présentent un danger de coupure ou blessure. Il est recommandé de replier la bande sortant du boitier de la vis vers le tuyau avec une paire de pinces pour limiter ces risques, surtout si l’excès de bande à été coupé, et donc présente des arêtes coupantes.
  • Une autre remarque : je n’achète et ne monte que des colliers dont la vis de serrage a une tête hexagonale (en général de 7 en Europe et de 5/16" (8) aux USA), ce qui permet de ne pas utiliser un tournevis pour serrer le collier. En effet, outre le risque d’endommager le tuyau, j’ai assisté à deux accidents graves liés à un dérapage du tournevis, avec de graves blessures à la main, toujours dangereuses et potentiellement mutilantes. Les deux fois le même scénario : montage d’un collier sur un tuyau souple sur un raccord maintenu dans la main et un faux mouvement du tournevis qui échappe. Sur les deux fois, une est arrivé sur un bateau, heureusement à quai, ce qui a permis d’aller rapidement aux urgences. En mer, cela aurait pu être dramatique.

Avec la vis à tête hexagonale, vous avez le choix du type de clé : à fourche, à pipe, à cliquet ou autre pour un meilleur accès et aucun risque pour votre main !

Le couple de serrage :

  • Si, en aéronautique, il est habituel de monter les colliers en contrôlant le couple de serrage, il n’en est pas de même en Marine de Plaisance.

Les fabricants sérieux fournissent cependant des tableaux de couples de serrage recommandés et les valeurs indiquées sont très inférieures à celles couramment pratiquées.

En effet les valeurs recommandées sont de l’ordre de :

    • 7 mN pour les colliers à tourillons,
    • 3 mN pour les colliers à bande jusqu’à 40 mm de diamètre de tuyau
    • 5 mN pour les colliers à bande au-dessus de 40 mm de diamètre de tuyau
  • Une remarque : pour avoir un bon « rendement » répétitif de serrage par rapport au couple appliqué, il est nécessaire de graisser au préalable la vis du collier ou le boulon du collier à tourillon. Ceci offre en plus l’avantage d’éviter le grippage et de faciliter un démontage ultérieur. Utiliser pour cela une bonne graisse courante blonde ou blanche (au lithium) mais jamais de graisse graphitée dont le graphite (carbone en poudre) peut provoquer des phénomènes de corrosion galvanique.

Ces couples de serrage sont assez faibles : 5 mN (ou 0,5 mkg en ancien système) ne représente qu’un effort de 5 kg appliqué au bout d’un petit cliquet pour douille ¼" ou une petite clef à fourche de 10 cm de bras de levier.

Pour avoir fait l’expérience, je peux témoigner avoir relevé couramment des couples de 5 à 10 fois plus élevés, et pas seulement pour des colliers serrés par des piliers de rugby…

Or un serrage trop énergique a de graves inconvénients : risque de blessure du tuyau pouvant aller jusqu’à la déchirure, risque important d’endommager la vis ou la crémaillère rendant le collier inutilisable, augmentation des risques de corrosion par piqures de la bande inox, notamment à crémaillère.
Si vous en avez un jour l’occasion, montez un collier avec une clef ou tournevis dynamométrique : c’est surprenant !

  • S’il est nécessaire de serrer exagérément un collier pour obtenir l’étanchéité ou un maintien correct, c’est que quelque chose ne va pas dans le montage : dimension du tuyau ou de la queue-de-sapin, type du collier. Y remédier car sinon danger !

Autres types de colliers :

  • Il y a littéralement des milliers de colliers de serrage différents, dont beaucoup pour des usages particuliers. Certains colliers nécessitent un outillage particulier de pose, comme certains colliers très efficaces employés dans l’industrie automobile (ex : Oetiker), et sont donc hors de portée du plaisancier moyen.

On peut néanmoins noter trois types de colliers spéciaux qui peuvent avoir un intérêt :

Le collier en kit :
Plusieurs marques proposent des kits permettant de fabriquer à la demande des colliers de toutes tailles : par exemple SERFLEX propose un kit comprenant 25 m de bande perforée et 50 têtes, permettant ainsi de réaliser tous les colliers loin d’un ship. Ceci peut être particulièrement intéressant pour les navigateurs lointains, d’autant que des colliers ont de multiples applications de fixation ou de frettage d’espars, notamment en cas d’avarie. Malheureusement ce kit n’existe qu’en inox 304. Environ 200 € en 8 mm de large et 230 € en 13 mm, possibilité d’acheter des têtes supplémentaires par boîte de 50.
Il existe aussi des kits de 3 m de bande et 8 têtes (32 € en 8 et 38 € en 13 environ)
Colliers UNEX :
Ces colliers allemands (http://www.unex-metall.de/safetyhos...) sont d’une structure particulière qui permet d’utiliser différents organes de manœuvre au choix, et notamment un volant qui permet le montage et le démontage manuel sans outil, ce qui peut être intéressant dans certaines situations. Leurs excellentes performances les font très souvent employer dans les laboratoires et ils existent en inox 316. Pas très faciles à trouver au détail (environ 2 € pièce), par exemple ici : http://www.tom-parker.co.uk/product...
Colliers à serrage constant :
Un problème particulier est le montage de tuyaux peu élastiques (par exemple silicone) sur des queues-de-sapin en alliage léger soumises à de grands écarts de température : le fort coefficient de dilatation de ce matériau fait qu’un collier en acier serré normalement à l’ambiante sera trop souqué à forte température au point d’endommager le tuyau et, s’il est réglé pour être bien ajusté à haute température, il n’y aura pas assez de pression à froid, d’où risque de débranchement ou de fuites.
Ceci a amené à développer des colliers dits à serrage constant (appelés improprement en anglais constant torque clamps) où un élément élastique compense les écarts de dilatation. Ce peut-être un empilement de rondelles Belleville faisant ressort sur la vis de serrage (BREEZE (compagnie du même groupe que SERFLEX), TRIDENT) ou des ressorts sur le boulon de colliers à tourillons (MURRAY). Ce type de collier est notamment utilisé pour le raccordement de flexibles sur les turbocompresseurs de moteurs Diesel.
UP


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27 Messages de forum

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  • 6 avril 2013 18:27, par Carthage écrire     UP

    J’ai vu aussi, dans Nigel Calder (Boatowner’s electrical and mechanical manual - édition 2005, je pense) que la marque Glacier Bay a inventé des colliers « thermiques » (heat shrink hose clamps), sur le principe des connecteurs électriques (rétrécissant à la chaleur).
    C’est tombé à l’eau ?
    A part ça, bravo pour l’article, mais il va me retarder : je doute de trouver les bons colliers chez le ship local...

    Répondre à ce message

    • 7 avril 2013 08:26, par Négofol écrire     UP     Ce message répond à ... Animateur

      Ce type de collier, s’il existe bien, notamment chez Gates (Power Grip clamp), est extrêmement peu courant hors de l’utilisation automobile (durites de radiateur), dans laquelle ils remplacent à moindre coût les colliers à serrage constant. Ils sont à usage unique et demandent un outil spécial de dépose si on ne veut pas endommager le tuyau...

      J’ai quelques réserves sur la tenue au feu qui est exigée pour les tuyauteries de combustibles par la Div 240 (limite fabricant 150°C).

      Répondre à ce message

  • 7 avril 2013 10:49, par Carthage écrire     UP

    Elles doivent aussi être en inox (304 ou 316) ?
    Pour les colliers, les diamètres mentionnés sur les sites correspondent-ils au diamètre extérieur ou intérieur des tubes ? J’imagine extérieur, mais on ne sait jamais !

    Répondre à ce message

    • 7 avril 2013 11:13, par Négofol écrire     UP     Ce message répond à ... Animateur

      Les raccords métalliques cannelés ou queue-de-sapin sont de préférence en bronze ou en inox . Eviter absolument les raccords en laiton, qui sont ceux qu’on trouve partout malheureusement...

      Un exemple au hasard : http://www.economo.fr/rg/Raccord-Ca...

      Il y a aussi de très bons raccords en plastique armé RANDEX ou MARELON :
      http://www.accastillage-diffusion.c....
      Eviter les raccords en plastique non armés trop fragiles et potentiellement dangereux.

      Le diamètre donné correspond au diamètre extérieur de partie cannelée et doit correspondre au diamètre intérieur du tuyau, qui doit être donné sur les bons catalogues :
      par exemple, sur le site que je donnais pour les durites silicone, il est indiqué :
      http://www.nsbconcept.com/durites-s...
      ou chez Vetus :
      http://www.vetus.com/engines-and-ar...

      Pour les colliers, c’est le diamètre extérieur, parfois donné, sinon rajouter 6 à 10 mm au diamètre intérieur, c’est réglable de toute façon.

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      • 7 avril 2013 15:07, par tilikum écrire     UP     Ce message répond à ...

        Les raccords métalliques cannelés ou queue-de-sapin sont de préférence en bronze ou en inox . Eviter absolument les raccords en laiton, qui sont ceux qu’on trouve partout malheureusement...

        Dans mon coin, on ne trouve que des raccords en laiton... pour le bronze (passe-coques, vannes et raccords) je me fourni aux USA.

        On trouve aussi quelques raccords en inox, mais sans marquage et d’origine inconnue... ! :-/

        Pour raccorder deux tuyaux eau de mer, je les fabrique moi-même en... cupronickel ! |-)

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        Répondre à ce message

        • 7 avril 2013 15:17, par Négofol écrire     UP     Ce message répond à ... Animateur

          Le cupronickel est LA solution, mais il faut avoir un tour et les faire soi-même...

          Le laiton devrait prochainement être interdit pour les passe-coques et autres composants de circuits eau de mer.

          Le plastique armé Randex (France) ou Marelon (Forespar, USA) est aussi une excellente solution....

          Répondre à ce message

          • 7 avril 2013 16:02, par tilikum écrire     UP     Ce message répond à ...

            Le cupronickel est LA solution, mais il faut avoir un tour et les faire soi-même...

            J’ai ! B-)

            _/)

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            Répondre à ce message

            • Ca, ca risque fort de t’amener des visiteurs au Marin, ça ! |-)
              Cupronickel ... Monel ?

              Répondre à ce message

              • 20 avril 2013 07:28, par Négofol écrire     UP     Ce message répond à ... Animateur

                Cupronickel : alliage de cuivre et de nickel, le plus courant 80/20 %
                Monel alliage de nickel et de cuivre,le plus courant 66/34 % (Alloy 400)

                Comportement excellent en Marine. Le cupronickel est en plus naturellement antifouling....
                Le cupronickel est utilisé pour les tubes d’échangeurs de température, par exemple sur les moteurs, mais aussi dans les centrales nucléaires...
                Le Monel est utilisé pour les arbres d’hélice (surtout aux USA) et des réservoirs, surtout pour les SDF (Sans Difficultés Financières). Difficile à usiner.

                Monel est une marque déposée de Special Metals Corp

                Pour l’anecdote, le Monel est utilisé pour faire les bandes de marquage des albatros et autres oiseaux vivant en atmosphère marine du fait de son excellente tenue à la corrosion et des cordes de guitare basse du fait de ses qualités mécaniques (Iron Maiden , the Who, Sting jouent sur des cordes en Monel).
                Utilisé en aéronautique pour le fil de sécurité servant à assurer les boulons.

                Pour un usage plus quotidien, il existe des rivets Pop en Monel, excellents pour fixer l’accastillage et des agrafes vraiment inoxydables (Arrow).

                Répondre à ce message

                • 23 mai 2013 12:03, par Carthage écrire     UP     Ce message répond à ...

                  Excellent ! Moi qui me demandais comment les cordes (basses) de ma guitare supporteraient un séjour en bateau, je sais maintenant que
                  1) elles supporteront très bien (la caisse, j’en suis moins sûre)
                  2) j’ai intérêt à en emporter d’avance. Si j’ai un problème de collier, je peux toujours renforcer en entortillant une corde de guitare...

                  Question : et les cordes à piano, c’est en quoi ?

                  Va falloir que je réfléchisse à d’autres usages, il y en a sûrement des tas !

                  Répondre à ce message

                  • 23 mai 2013 12:30, par Négofol écrire     UP     Ce message répond à ... Animateur

                    Je faisais allusion à des cordes de basse électrique en monel. Sur les guitares acoustiques standards, les cordes basses sont en bronze et même en nylon sur les guitares classiques. Elles résistent donc aussi à l’air marin....

                    La corde à piano proprement dite est un fil (extrudé ou étiré) d’acier à fort taux de carbone (souvent ASTM A 228), pas du tout inoxydable !
                    2 ou 3 fabricants dans le monde (Röslau en Allemagne, MAPES aux USA).
                    Sa haute résistance la fait utiliser dans certaines applications non musicales (haubans des avions biplan du début du XXème...).
                    C’est un produit high-tech qui a beaucoup évolué :
                    http://www.mozartpiano.com/en/artic...

                    Le produit vendu sous le nom de corde à piano dans les Bricomachin n’a souvent qu’une parenté très lointaine avec le vrai produit !

                    Répondre à ce message

  • 7 avril 2013 12:55, par DOUG LE écrire     UP  image

    Bonjour,

    encore un article que j’attendais depuis bientôt 40 ans... en gros depuis que je m....e plus ou moins avec les raccordements de durite et autres tuyaux.
    Deux questions pour en savoir plus :

    . Les sorties moteurs me paraissent bien courtes pour pouvoir poser les colliers avec 5mm avant, 5mm entre, 5mm après. De mémoire, je ne suis pas sur le bateau, mais j’ai été obligé de placer les colliers l’un contre l’autre et je ne suis pas sûr d’avoir toujours les 5mm avant ni après. Peut-être vaut-il mieux avoir un bon collier bien placé que deux mauvais, mais que va dire l’expert ?
    . Enfin, certains tuyaux sont annelés, quid des colliers spéciaux ?
    Encore merci

    Répondre à ce message

    • 7 avril 2013 15:13, par Négofol écrire     UP     Ce message répond à ... Animateur

      Il peut y avoir des cas posant problème et j’ai retranscris la « bonne parole ».
      La solution peut-être recherchée dans l’utilisation de colliers plus étroits. La côte de 5 mm peut être réduite pour de petits diamètres (où existent aussi des colliers de 5 de large). L’essentiel est de ne pas avoir de collier sur la pente finale du raccord, dont la pression tendrait à éjecter le tuyau. On peut aussi dans certains cas remplacer le raccord trop court pas un raccord mieux adapté.

      Les tuyaux annelés se rencontrent le plus souvent comme aspiration de pompes dans le domaine industriel ou privé, mais ne répondent pas aux normes EN/ISO 7840 (ou équivalente) demandée par la Div 240 pour le local machine. Pour d’autres utilisations (WC) il y a des alternatives en lisse avec spirale métallique noyée qui me paraissent préférables. De toutes façons, il convient, si on veut en utiliser, d’employer des colliers spéciaux, qui existent en inox (catalogue Serflex, page 18).
      Pour des gaines de ventilation annelées, pas de problème vis-à-vis de la réglementation.

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  • 18 avril 2013 14:17, par yvesD écrire     UP Animateur

    Encore un article de référence, merci et bravo.

    Deux remarques :

    • Un instructeur m’avait appris à serrer les « serflex » au tournevis, en serrant jusqu’à ce que le tournevis échappe (pas dans la main bien sur, mais en général c’était dans la main) et ajouter ensuite un quart de tour à la clef à oeil de 7. Reste que le risque de finir aux urgences est élevé, et que la prise en charge par la sécu joue en défaveur du tournevis/clef dynamométrique. As-tu des pistes pour des outils dynamomètrique pas trop prohibitif ?
    • il existe des embouts, en plastique d’un rouge très mignon, censé protéger l’extrémité tranchante de la bande ... tant que l’embout ne disparait pas spontanément. Un tour de bande autovulcanisante juste sur l’extrémité une fois monté, peut-être ?
    • D’une manière générale, comment distinguer (aisément ? ) le laiton du bronze, le plastique de chez toque du plastique armé, le bon grain de l’ivraie ?

    Répondre à ce message

    • Fut un temps où on nous enseignait que les colliers en fil rond étaient préférables car ils ne coupaient pas les tuyaux.

      Un serflex se serre à l’oeil : il ne faut pas écraser le tuyau souple au delà d’une limite qui ne s’apprécie qu’à l’oeuil.

      J’ai vécu une expérience très désagréable et couteuse il y a quelques temps.

      Je possède un Oceanis 311 de 2003. Tous les circuits d’eau de mer du moteur (d’origine Bénéteau) étaient réalisés en tuyau souple blanc vaguement armé par une spirale en acier galvanisé. C’est le genre de tuyau vendu pour les circuits d’eau douce.
      Il y a deux ans, alors que je me prélassait dans ma couchette, j’entend un bruit d’eau qui coule. Le tuyau qui arrive à la pompe à eau de mer du moteur était cisaillé à ras du collier.
      Quelques litres d’eau dans les fonds et une grosse trouille. J’allais quitter le bateau vannes ouvertes pour au moins 12 à 15 heures.

      Je ferme les vannes, raccourcis le tuyau et le remonte.
      Un mois plus tard, naviguant au moteur, en plein courant, l’alarme sonne et tous les voyants s’allument. Je coupe le moteur et part à la dérive faute de vent.
      Cette fois ci c’était le tuyau qui arrive dans l’échangeur qui s’était coupé. L’alternateur qui est en dessous a été copieusement inondé et a rendu l’âme.
      Conclusion : on ne serre pas n’importe quel serflex, n’importe comment et sur n’importe quel tuyau.

      Merci Annette !

      Répondre à ce message

  • 19 avril 2013 20:29, par Inconnu     UP  image

    En voilà un article qu’il est bon, excellent même !

    Félicitations pour le caractère professionnel, les références aux normes, les matériau, les types et modes d’emploi...vraiment très bien !

    On peut trouver d’excellents colliers en accord avec les recommandations de cet article, chez un shipchandler d’origine allemande très connu, faire la recherche sur leur site en tapant « collier iso ».

    Détail pratique, les diamètres d’utilisation sont gravés sur les colliers, aucune erreur d’utilisation possible, la face d’appui est lisse et les bords sont arrondis et non tranchants, le top.

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  • J’ai retrouvé un outil trouvé dans une décharge il y a plus de vingt ans, j’avais mis des mois à comprendre à quoi il pouvait bien servir... et ne connaît d’ailleurs toujours pas son nom ! :o)

    Pour l’exemple, sur la photo le collier réalisé à l’instant en fil de fer galva de 2 mm, autour d’un tube de 2", je n’ai pas de flexible sous la main...

    C’est extrêmement solide et ça peut même couper le flexible si on sert trop fort !

    En pratique j’utilise du fil d’inox, c’est parfait pour les flexibles d’échappement un dimanche où le ship est fermé.

    Il s’agit là probablement du collier le moins cher du monde ! B-)

    _/)

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    • Voici l’outil en question et la manière dont le fil est positionné, il ne reste plus qu’à serrer modérément, rabattre, couper ce qui dépasse et aplatir les deux brins coupés sur le flexible... :-)

      Trente secondes par collier ! ;-)

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      • 30 juin 2013 23:59, par yvesD écrire     UP     Ce message répond à ... Animateur

        mais la belle boucle en galva, c’est toi qui doit la façonner, bien sur ?

        Le nom je ne sais pas non plus mais garrot espagnol devrait le faire, beuark.

        Ce type de collier semble exister dans les véhicules automobiles, du moins ceux assez ancien pour qu’on les nomme comme ça, et justement pour des durits de refroidissement.

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        • mais la belle boucle en galva, c’est toi qui doit la façonner, bien sur ?

          Bien sûr, en dix secondes en m’aidant d’une pince... le fil de 2 mm est un peu raide !

          Ce type de collier semble exister dans les véhicules automobiles, du moins ceux assez ancien pour qu’on les nomme comme ça, et justement pour des durits de refroidissement.

          Ah ! C’est tout à fait plausible, il faudrait poser la question à un collectionneur... ? :-))

          C’est en tous cas un outil bien utile en dépannage d’urgence, j’ai ainsi fixé un flexible d’échappement de 80 ou 90 mm sur le coude d’échappement du moteur d’un copain un dimanche avec quatre ou cinq de ces colliers... il y a quelques années, et connaissant le copain ils doivent toujours être à poste ! |-)

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        • Ce type de collier en fil de fer me rappelle une expérience professionnelle qui date de 1982 lors d’un chantier en Irak...

          Le problème : relier un flexible de 3" armé acier à un tube en acier parfaitement lisse avec 1 mm de jeu, pour un compresseur à air comprimé travaillant sous 15 bars... ! :-O

          En dialecte anglo/arabe du coin, quand il n’y a pas on dit « macou »... donc nous sommes bien en « Macouland » !

          En pratique, pas de colliers ni d’embouts corrects dispos avant des semaines, et le Chef voulait que ça fonctionne ... le jour même !

          Tous le monde a dit : mission impossible !

          Comme je suis fou depuis tout petit, (c’est ce que prétendent mes amis depuis des années), je suis passé en mode « Africain » en détournant l’usage d’un outil utilisé en marine depuis très longtemps, la « mailloche (maillet cylindrique comportant une engougure longitudinale dans laquelle on positionne le cordage à fourrer »

          Voir ici la démonstration en images : http://www.greements.com/252006_fou... ... en pratique, il n’y a d’ailleurs pas besoin d’être à deux, il suffit de planter la bobine de bitord au bout du manche de la mailloche, c’est étudié pour ! (j’ai la même pour mon gréement, achetée à l’époque à la Copemar de Tréguier) ! ;-)

          J’ai alors fabriqué une « mailloche » sur mesure en acier, en utilisant du fil de fer galva pour ce « fourrage » un peu spécial de 20 cm de long, avec peu de pression au début et à la fin du « fourrage » et une pression maxi entre les deux. Avec un manche de 30 cm, la pression générée est inouïe, il faut se modérer pour ne pas blesser le flexible !

          Le montage est resté définitif pour les deux ans et demi du chantier ! :-))

          Le Chef était content mais sans plus, considérant qu’il était normal qu’un technicien payé (mal !) pour être polyvalent trouve instantanément la solution... Grrr ! :-/

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        • 1er juillet 2013 11:37, par Négofol écrire     UP     Ce message répond à ... Animateur

          En automobile, les colliers semblables sont le plus souvent des colliers à ressort, basés sur un principe tout différent et qui ne marchent que pour un diamètre bien précis (pas grave en production de série...).

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