image
image
image

Votre IP : 54.210.224.114
Dernier ajout : 29 mars
Visiteurs connectés : 31

image Conception
Développé sous SPIP
Informations légales

image
image
Recherche image

Pratiques et Techniques de la Plaisance

image

Accueil du site > Articles > Voiles carènes et gréement > Lazy-jacks escamotables

Rubrique : Voiles carènes et gréement

__________________________________________________________________________________________________________________

Lazy-jacks escamotablesVersion imprimable de cet article Version imprimable

Publié Août 2011, (màj Novembre 2020) par : Négofol   

Copyright : Les articles sont la propriété de leurs auteurs et ne peuvent pas être reproduits en partie ou totalité sans leur accord
S'identifier pour s'abonner par mail Inscrit aux forum vous pourriez transmettre cette page à un ami plaisancier

Un lazy-jacks escamotables

Les lazy-jacks sont une méthode classique pour contrôler la voile lors de la prise de ris ou lorsqu’elle est amenée.
Les lazy-jacks classiques comportent une patte-d’oie de cordages fixés à la bome à leur extrémité basse et rassemblés à leur extrémité haute sur une drisse renvoyée sur une poulie fixée au mat.

Avantages des lazy-jacks :
Bon contrôle de la voile à la prise de ris (on peut même se passer de bosses) et lorsqu’elle est amenée.
Gain significatif de sécurité pour l’équipage en supprimant les risques d’être passés par dessus bord par la voile battante dans la brise.

Inconvénients des lazy-jacks traditionnels :
Risques de cafouillage lors du hissage de la voile du fait des lattes se prenant dans les pattes d’oie.
Ragage de la voile sur les lazy-jacks et bruits lorsque la voile bat.
Problème de compatibilité avec les housses de grand-voile classiques.

Une solution améliorée :

Une solution qui permettrait de n’avoir les lazy-jacks à poste que lorsqu’ils sont utiles résoudrait ces problèmes.

Les lazy-jacks rétractables :
La solution schématisée ci’contre répond au problème : un brin de rétraction rappelle la drisse contre le mat et les pattes d’oie le long de la bome.
Par contre, obtenir un résultat « propre » et instantané nécessite une géométrie particulière qui va permettre aux branches des pattes d’oie de se plaquer contre la bome sans s’emméler et sans bouts pendants.

Méthode de réalisation :
Sans se lancer dans des calculs trigonométriques compliqués et des dessins complexes, ce résultat peut-être obtenu de façon très simple.

La description ci-dessous ne concerne qu’un bord, l’autre étant évidemment symétrique.

  • Sur le mat, choisir un point (repère 5 sur le dessin) pour la poulie de drisse à une hauteur au dessus du vit-de-mulet plus grande que la longueur de la bome. On peut utiliser une poulie en applique ou fixer la poulie pour la drisse sous une barre de flèche par exemple.
  • Déterminer le long de la bome les points 1 ,2 ,3 , et 4 en divisant la longueur de la bome en cinq parties égales. Si un autre accessoire est au point trouvé, on peut choisir un point à quelques cm plus près ou plus loin du mat. A chacun de ces points fixer un pontet (un seul sous la bome ou un de chaque côté au choix). Certaines bomes ont une rainure où on peut glisser et bloquer des coulisseaux à anneaux.
  • au voisinage du vit-de-mulet ’point 6), fixer un filoir pour le brin de rétraction (au choix sur le mat ou sur la bome : à voir pour laisser le plein débattement horizontal de la bome). Un filoir d’écoute de foc de dériveur en nylon avec insert inox convient parfaitement.
  • Maintenant, la partie critique : dans l’exemple, les lazy-jacks sont montés avec des anneaux inox.
  • Fixer provisoirement un anneau sur la bome (ruban adhésif) à environ 10 ou 15 cm du filoir.

  • Mesurer le premier bout (rouge sur le dessin) pour que le deuxième anneau arrive à environ 10 ou 15 cm du premier lorsque ce bout fixé au pontet 1 et épissé sur l’anneau est tendu.
  • Mesurer le deuxième bout (vert sur le dessin) pour que le troisième anneau arrive à environ 10 ou 15 cm du deuxième lorsque ce bout fixé au point 2 et épissé sur le deuxième anneau est tendu.
  • Mesurer le troisième bout (bleu sur le dessin) partant du point 3 pour rejoindre le point 4 en passant dans le troisième anneau.
En fait, c’est plus facile à faire qu’à décrire... Des bouts de 6 à 8 mm en nylon ou polyester conviennent parfaitement. Les cordages exotiques sont inutiles, voire indésirables.

Maintenant, épisser la drisse et le brin de rétraction sur le premier anneau.
Passer la drisse dans sa poulie et le brin de rétraction dans son filoir.

Penser à faire de même sur l’autre bord.

C’est fini et c’est magique : lorsque vous pesez la drisse en filant le brin de rétraction, les lazy-jacks se mettent à poste tout seuls. En filant la drisse et raidissant le brin de rétraction, les branches des pattes d’oie se plaquent en bon ordre sur la bome et la drisse se range le long du mat...

Variantes :
  • Sur les petits bateaux, on peut réduire le nombre de brins suivant le schéma ci contre :
  • Au choix, les drisses et brins de rétraction peuvent être mises au taquet sur le mat ou renvoyées au cockpit.
  • En lieu et place des anneaux inox, on peut employer des anneaux alu Antal (voir lien) ou des poulies (avec éventuellement une protection antiragage en basane), en particulier sur gros bateau.
  • Inversement, on peut se contenter d’épissures avec cosses nylon, notamment pour remplacer les deuxième et troisième anneaux, mais le fonctionnement est moins « fluide ».

Mode d’emploi :
Evident : pour envoyer la voile ou naviguer GV haute, les lazy-jacks restent rétractés. Pour ariser ou amener : les mettre à poste en pesant les drisses babord et tribord.
Lorque la voile est correctement ferlée et les rabans passés, on peut rétracter les lazy-jacks, ce qui permet d’utiliser une housse de grand-voile traditionnelle.

Nota : j’ai vu pour la première fois ce type de lazy-jacks vers 1995 sur un voilier sur la côte NW des USA où cette géométrie a été inventée.

Cette cinématique est brevetée et exploitée commercialement (ventes de kits). Il est donc totalement exclu de vendre ce produit ou une imitation, mais par contre parfaitement licite de le reproduire pour votre usage personnel sur votre bateau hors tout contexte commercial.

Voir en ligne : http://www.bigship.com/catalogue/ac...

UP


Répondre à cet article
(pour répondre à un message en particulier, voir plus bas dans le fil)

13 Messages de forum

__________________________________________________________________________________________________________________

__________________________________________________________________________________________________________________

  • 2 novembre 2011 18:05, par aikibu écrire     UP  image

    J’etais sur que ce site etait une mine....
    Voila une idée qui va resoudre, du moins en partie mes problemes de lazy. Y penser c’est l’adopter, meme si il va y avoir quelques ajustements en fonction de mon greement
    Bravo
    Aikibu

    Répondre à ce message

  • 15 novembre 2011 19:54, par aikibu écrire     UP  image

    Seul bemol ,aprés reflexion ,bemol qui n’en n’est pas vraiment un d’ailleurs, quand on a pris un ris les lazy doivent rester à poste et de nouveau genent la manoeuvre pour les suivants .....mais comme c’est valable egalement avec l’ancienne formule.......
    A moins qu’il y ai une solution .....?? car, sauf de nouveau à rabanter le ris avec ses garcettes,je ne vois pas !!!

    Répondre à ce message

    • 7 décembre 2011 17:29, par Négofol écrire     UP     Ce message répond à ... Animateur

      Non, je n’ai pas de solution miracle et vous avez raison, mais je considère que cette géométrie résoud bien les problèmes pour hisser la voile et éviter un lazy bag spécial.
      Si le point 5 est au niveau des barres de flèche, la tétière est au-dessus au premier et même au second ris, ce qui ne pose pas de problème pour ariser et reste tolérable lorsqu’on largue les ris.

      Répondre à ce message

  • 29 décembre 2011 16:14, par margot écrire     UP

    Bonjour
    Bravo, voilà un super montage mais j’utilise un dispositif moins sophistiqué sur une bôme de 3m et un guindant de 9,50m.
    C’est le bout vert qui commande tout. Quand on le relâche, on reprend les autres avec et on les passe derrière le taquet installé sur la bôme (position figurée par les pointillés rouges)

    Pendant la navigation, les lazys sont le long du mât et ne gênent pas les réglages de GV.
    Pour affaler la voile, on libère les lazys et on règle leur tension, au taquet, séparément.

    Ce montage nécessite moins de bout que d’autres et pas de bouts le long du mât qui risquent de claquer au vent.

    JPEG

    Répondre à ce message

    • 9 mai 2016 00:07, par Antonio écrire     UP     Ce message répond à ...  image

      Bonsoir Margot,

      Si je comprends bien, puisqu’il n’y a pas de drisse sur le mât, pour que le bout vert puisse ranger le lazy jack, et que celui-ci se remette à poste dès que tu le relâches, alors c’est qu’une partie au moins du lazy jack est elastique ?
      Mais quelque chose doit m’échapper. Peux-tu m’éclairer ?

      Merci de ta réponse, si tu es encore sur le forim. Bien amicalement,
      Antonio

      Répondre à ce message

  • 31 décembre 2011 20:04, par Alien écrire     UP  image

    Euh....

    La principale amélioration des lazy Jack, c’est le lazy bag !

    Malheureusement avec un lazy bag, il est impossible d’escamoter les ficelles .

    Répondre à ce message

    • 10 janvier 2012 11:53, par margot écrire     UP     Ce message répond à ...

      Pour escamoter les « ficelles », il faut un lazy bag avec des sangles qui sont prévues pour éviter que le lazy flotte quand il y a trop de vent.
      On attache le lazy avec les sangles et ensuite, on escamote les bouts.
      Avec une GV full baten, il est généralement suffisant de détendre les ficelles.

      Répondre à ce message

  • 19 novembre 2012 19:06, par Mahmgm écrire     UP  image

    Dans le schéma ci-dessus une solution est de fixer 2 petites poulies de chaque côté du mât au niveau du point haut du bout de rétractation.
    Ce bout avant de descendre au pied de mât passe par cette poulie ainsi lorsqu’on tire sur ce bout le lazy jack se trouve plaqué contre le mât et ne gêne pas les manœuvres de prises de ris de la grand’voile.

    Répondre à ce message

  • 19 novembre 2012 20:36, par Inconnu     UP  image

    Bonjour à tous,

    Une autre solutioin consiste à équiper les bouts n° 1 et 2 de mousquetons pour les frapper sur la bôme.

    Avant l’envoi de la GV on défait les mousquetons et on ramène les bouts vers les autres bouts plus proches du mât en quelques secondes.

    Une fois la GV haute, on peut ramener les bouts 1 et 2 à leur place, prêts à servir pour l’affalage.

    A toutes fins utiles.

    Bon vent et bonne mer.

    Répondre à ce message

  • J’ai voulu remplacer ma housse de GV, qui était une récupération, même pas aux mesures, dépenaillée, donc pas un bon modèle. Je me suis donc basée sur la technique expliquée dans le bouquin de Don Casey « This old boat », qui est assez classique.
    J’ai pas fini, parce que le ship du coin n’avait plus de clips... :-(( :
    J’ai eu un problème non prévu par Don Casey : nous avons bricolé un lazy jack...
    J’ai donc pris des mesures (l’une d’elles n’est pas bonne, snif) ; mesuré les emplacements des « ficelles », à peu près à mi-hauteur de la bôme ; tracé des lignes depuis ce point (d’où les ficelles doivent sortir de la housse) jusqu’au bord, et à la perpendiculaire de celui-ci pour être en droit fil ; cousu des bandes de tissu de 6 à 7 cm de large environ, et plus hautes que le point d’environ 3 cm, endroit contre endroit, centrées sur cette ligne ; un coup de ciseau sur la ligne, du bord jusqu’au point marqué ; on rentre toute la bande de tissu par cette fente, on repasse bien, on forme un ourlet tout autour ; une piqûre au ras de la fente, une piqûre au ras du bord de l’ourlet.
    On pourrait aussi, sans doute, insérer tout autour de la fente du passepoil ou de la garcette, pris entre les deux épaisseurs de tissu, pour renforcer ; mais c’est un essai, ça durera ce que ça durera, j’essaierai de faire mieux la prochaine fois. Je ne suis pas sûre qu’elle soit très réussie, mais je suis sûre que l’idée est bonne, et qu’elle est adaptable à des housses toutes faites.

    Répondre à ce message

  • 5 janvier 2015 17:05, par milan écrire     UP  image

    Bonjour et bonne année à tous.
    Il est dit plus haut qu’il est possible de coupler le lazy jack escamotable avec un lazy bag.
    Malgré les quelques explications données, je n’ai pas compris.
    S’il existait un croquis où un schéma décrivant ce montage, et qu’il puisse être mis en ligne...
    Merci.

    Répondre à ce message

    • 5 janvier 2015 19:29, par aikibu écrire     UP     Ce message répond à ...  image

      De prime abord, j’ai trouvé le systeme interessant, tant et si bien que je l’ai installé....
      Mais j’ai du revenir au vieux systeme que j’ai encore plus compliqué pour faire tenir la GV sur la bome sans qu’elle ne « degueule »....
      Explication, ma bome est tres longue,6m, pour 15m de guindant....le triangle formé par les lazy escamotables, ne tient pas bien les plis de la voile en bout de bome, car la drisse n’est pas assez à pic pour pouvoir etre rabatue le long de cette bome ...
      Ce n’est sans doute pas clair, mais un schema à l’echelle vous fera comprendre que cette solution ne peut s’appliquer que dans le cas de bome courte pour un guindant elevé .
      L’idée n’est pas tout à fait abandonnée car malgre des lazy encombrants, (drisse partant 2/3 du mat vers l’extremité de la bome avec 5 lazy quasiment verticaux) j’ai les drisses sur des reas, avec une surlongueur, donc possibilite de rappel vers le bas de cette drisse, quand j’envoie la GV un peu à la volée.
      Par contre, meme avec deux ris je n’ai pas besoin d’aller rabanter la GV, elle se tasse dans les lazy, aidée en cela par les lattes. et les ecarteurs ( marches de mats inox) que j’ai disposé de chaque coté de cette fameuse bome et d’où partent les lazy....

      Répondre à ce message

Répondre à cet article

UP

Copyright et informations légales