Turquie côte Eolienne archipel d’Ayvalik Alibey et chenal d’accès
Imray-Rod-Heikell / Turquie/côte Eolienne/Alibey
Guide imray en français
Guide Imray, en anglais, pour la Turquie et Chypre
Mises à jour Imray en anglais
- Tous les feux de la côte turque sont équipés de balises AtoN (transpondeurs AIS)
- L’accès aux données NAVTEX par le web, comporte des risques, ceux de la qualité de la connexion 3G ou wifi… La sécurité est bien sûr d’y accéder par un récepteur NAVTEX dédié… mais vous serez limité à ce seul usage
Approche
- Délicate en venant de l’Ouest. Des hauts fonds débordent l’axe d’accès au chenal
- Deux cardinales Sud balisent cet accès. Une fois dans le chenal, il faut rester bien à l’intérieur, on manquera vite d’eau si l’on sort de l’axe. Le chenal est bien balisé par trois paires de tourelles de chenal (3 vertes et 3 rouges)
- Ne pas serrer la plus orientale des bouées de chenal verte (verte n°3), on manquera d’eau. Une fois cette dernière débordée, il faudra donner du tour à Tavuk Adasi, des hauts fonds la déborde vers le Nord Est.
Position du WP « W chenal » : 39° 19’ 19.50 N 026° 38’ 15.10 E
Position du WP « E chenal » : 39° 19’ 34.72 N 026° 39’ 30.19 E
Télécharger les traces au format GPX et KLM :
Le port d’Alibey (carte Google Earth juillet 2011)
Préambule Insulaires et fiers de l’être, les acteurs économiques tiennent les rênes de l’administration portuaire. Restaurateurs, commerçants, tours opérateurs, bateaux de promenades, excursionnistes, tous vous considéreront comme des concurrents si ce n’est des parasites. Tout le bizness vient de Ayvalik par bateau et par le port. En conséquence :
- Pratiquement impossible de trouver une place, sauf à négocier et longtemps à l’avance avec un restaurateur, et encore...
- Le petit épi au NE est réservé pour partie au trafic des bateaux de travail et de passager assurant des navettes vers Ayvalik, ou des promenades à la journée. On y trouve aussi les coast guards
- On ne trouve de bonne profondeurs qu’Ã la partie NE du quai
- Le soir, après la fin du trafic des bateau de promenade, les restaurateurs accepteront vos amarres. On mouille sur ancre, arrière ou étrave au quai. Il faut être partis tôt le lendemain matin
- On peut mouiller au milieu du port, mais avec deux bateaux, le port est vite plein. On sera aussi confronté au problème de débarquement en annexe : quasiment impossible sur l’épi et au quai des restaurants, seule possibilité, passer par les chantiers, en veillant aux chiens de garde, pas tous très accueillants...
- Sinon on mouille à l’Est du port et au sud d’Alibey, par 5 à 10 m d’eau, dans une vase d’excellente tenue. Mouillage inconfortable, à cause du passage incessant des bateaux de passagers
Clearance
- Rien à Alibey, aucun contrôle de police
Général
- Très fréquenté, par du tourisme populaire turc, Alibey est l’ancienne Cunda grecque. Le caractère grec du village a été préservé
- Multiples tavernes et restaurants dans une ambiance turque décontractée
- Larges possibilité d’approvisionnement,
Histoire et culture
Pour bien comprendre l’histoire d’Alibey, l’ancienne Cunda grecque, il faut se reporter à la géographie. Deux ponts permettent de la reliant par une route côtière de 10 km à Ayvalik, tout en atténuant son caractère insulaire, ne l’ont pas effacé, ils restent îliens dans l’âme.
- ÃŽle de Cunda puis Alibey (pour les turcs)
Peuplée dès la préhistoire. Elle portait aussi en grec les noms d’Aïvali (Αϊβαλί) ou Kydonies. Les îlots en face de la ville (donc Cunda) auraient été constamment peuplés durant les périodes romaines et byzantines. Ensuite, la région passe sous la domination turque anatolienne au XIIIe siècle avant d’être annexée à l’Empire ottoman.
Cunda était une île, dans un contexte hostile, infertile et limitée par ses moyens de liaisons obligatoirement maritimes, elle ne pouvait économiquement survivre que par deux moyens : la pêche et la piraterie. En 1960, la construction de deux ponts la rattachera au continent et à sa rivale Ayvalik. Sans pour autant modifier fondamentalement leur caractère îlien, jaloux de leur indépendance, qu’ils soient grecs de racine ou récent immigrés turcs.
Kydonies est détruit le 15 juin 1821 au cours de la guerre d’indépendance grecque. La partie de la population évacuée vers l’île de Psara est victime du massacre de Psara en 1824. La ville reste cependant majoritairement grecque jusqu’en 1922. La ville est prise par l’armée grecque le 29 mai 1919 et reconquise trois ans plus tard par les forces de Mustafa Kemal Atatürk le 15 septembre 1922. Lors de l’échange de population qui suit, la population grecque est remplacée par une population d’origine turque venue en grande partie de Lesbos, toute proche (à peine plus de 5 milles). Avec deux effets
- L’appauvrissement économique et culturel de Lesbos, privée de son aristocratie fortunée d’origine turque, et remplacé par une population ruinée et déshéritée des grecs d’Anatolie. Situation économique et sociale qui perdure depuis à Lesbos
- Pour les turcs déplacés de Lesbos vers Ayvaik et Alibey : la nostalgie de leur ancienne colonie, avec la quelle ils tentent de rétablir des liens
Sources
Michel Laorana juillet 2013/avril 2019