AIS, une aide à la navigation
L’évolution des usages du système va progressivement de l’anti-collision au balisage en mer.
En France, la société Kanad , http://www.kannad.com , vient d’obtenir le marché d’installations de transpondeur AIS installés sur des bouées ou phares et pouvant servir d’aide à la navigation. Les premiers transpondeurs viennent d’être installés. Véritable révolution, ce système permettra pour les bateaux équipés d’un récepteur VHF/AIS et d’un programme de navigation et de cartes électroniques, de situer et d’identifier en cap et distance, phares et balises.
Couplé à Opencpn, et utilisant les outils de fusion par transparence des C-map et de Google Earth (GE2KAP de Paul Higgins), cette technologie permettra une fois nos côtes équipées, de véritables atterrissage tout temps, permettant en particulier dans les zones mal cartographiées, de corriger les égarements d’une cartographie vétuste. Ce qui est le cas, en Méditerranée Orientale, en Turquie en particulier, où l’avance technologique prise par les autorités turques, a permis cette étude. De Bodrum, à la Mer Noire, la plus part des phares et balises sont équipées d’un transpondeur.
Il existe à l’heure actuelle, quatre types de transpondeurs AIS
- Les bouées et balises, dangers isolés ou cardinales
- Les entrées de port, bâbord et tribord
- Les phares à la côte ou en mer
- Les bases situées en altitude et bénéficiant d’une longue portée, pour le maillage du système.
1° AIS, une aide à la navigation, utilisée comme outil d’atterrage :
Entre le Cap Baba Burun et l’entrée occidentale des Dardanelles : plus de trente milles sans abris, à l’exception à 5 milles des Dardanelles de la petite île de Bozcaada. Côte exposée au meltem (Nord est à Nord Ouest, ici), et progression ralentie vers le nord par le courant des Dardanelles, jusqu’à 2 nœuds à leur entrée.
Aucun port, aucun abris sur les cartes (C-map V3 officielle, et V2 édition 2009, concernant cette étude)
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Or, il existe des ports, récents et non répertoriés sur les cartes et les guides nautiques, mais apparaissant à la lecture de l’AIS :
2° AIS, une aide à la navigation, outil d’atterrage, combiné au process de fusion GE2KAP :
Lorsqu’une C-map manque de précision, ce qui est fréquent dans 90% des mers… L’implantation de balises AIS, combiné à l’établissement de cartes d’atterrage GE2KAP, permettra et de localiser les passes d’entrées d’un port, et la validation de la géodésie de ce port. Google Earth est précis. Exemple : atterrissage sur le port de Marmara, île de Marmara, Mer de Marmara (facile à mémoriser)
3° AIS, aide à la navigation, outil de gestion de l’estime
- Les transpondeurs AIS vous fournissent un relèvement et une distance
- Vous pouvez parfaitement recaler votre estime par transport de lieu
- Un contrôle de la cohérence de votre sondeur et des lignes de sondes annoncé par votre transport de lieu vous ramènera deux générations en arrière : le plomb de sonde et ses certitudes (voir le manuel des Glénan). C’est quelque chose qui fonctionne parfaitement.
Exemple : Relevé sur un feu, puis atterrage sur le feu de Cesme (C’est en Turquie). Pré requis : Opencpn, AIS, C-map, sondeur en état de fonctionnement, établissement d’une trace comparée à une route pré établie
Conclusion sur un mode frivole… Mais, demain, nous saurons gérer nos cartes avec nos moyens. Les nôtres, ceux que nous mettons en œuvre, par des moyens comme l’AIS, les fusions GE2KAP, et notre aptitude à communiquer… C’est la fin du pré mâché….
Demain :
- Vous saurez ce que vous trouvez à l’atterrissage
- Les flottes seront gérées en ligne, dès leur portée VHF acquise
- Les autorités sauront nous communiquer en ligne des Avurnav performantes
- Les données portuaires, y compris les horaires de marée seront disponibles
- Demain, il y aura du pain sur la planche pour expliquer tout cela… Longue vie à Pratique et Techniques en Plaisance
- Demain, il y aura du pain sur la planche, pour reprendre une formule célèbre : ‘’Panne, état normal d’un instrument ou d’une machine’’
En souhaitant que trop d’AIS, ne tue pas l’AIS, comme le montre cette copie d’écran de l’incroyable bordel de cet incroyable Bosphore à la hauteur de cet incroyable Istanbul
Michel
S/Y Laorana, juillet 2011