Turquie, les Dardanelles
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Imray-Rod-Heikell / Turquie/Dardanelles
Guide imray en français
Guide Imray, en anglais, pour la Turquie et Chypre
Mises à jour Imray en anglais
- Tous les feux de la côte turque sont équipés de balises AtoN (transpondeurs AIS)
- L’accès aux données NAVTEX par le web, comporte des risques, ceux de la qualité de la connexion 3G ou wifi… La sécurité est bien sûr d’y accéder par un récepteur NAVTEX dédié… mais vous serez limité à ce seul usage
Approche
- L’autre gros problème sera le trafic intense, dans le sens des rails, qu’il faudra impérativement respecter. 2.000 bateaux marchands, passent par là toutes les semaines.
- C’est aggravé, entre Canakkale et Eceabat, en plein dans le détroits, là ils sont le plus étroits, et où l’on trouvera les courants les plus violents, par les transferts traversiers entre l’Europe et l’Asie, de dizaines de ferries chaque jour...
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- La sécurité recommande de monter le long de la côte asiatique, sur la ligne de sonde des 10 m. On y rencontrera des courants faibles ,sauf aux pointes de Kepez Burnu, l’approche de Canakkale et Nara Br
- Pour descendre on reste entre la côte européenne et l’extérieur du rail descendant. C’est là où l’on bénéficiera d’un maximum de courant
- Dans le sens de la descente, et si l’on souhait d’arrêter à Canakkale, mieux vaut traverser les rails à hauteur du cap Nara Br, avant Eceabat, là où l’on aura de la visibilité pour situer les navires montants comme descendants. Ce qui permet également d’éviter le trafic des ferries On longe ensuite la côte asiatique sur 3 milles, pour rejoindre les passes de la marina.
Les ports d’attente en Mer Egée
- Au sud des Dardanelles
- Bözçaada, à 12 milles, très bien protégé des vents de Nord, mais vite plein. il faut arriver de bonne heure
- Sur la côte asiatique, à 4 milles, Yenikoy, nouveau port de pêche, en cas d’urgence, et il faudra négocier avec les pêcheurs
- Au Nord des Dardanelles
- Kabatepe, à 11 milles, petit port de pêche rustique
- Gökçeada, à 14 milles
- Dans les passes au sud des Dardanelles
- Sur la côte européenne : Anit Liman, en mouillage forain, bien protégé des vents de secteur nord.
Les ports d’attente dans les Dardanelles
- Sur la côte asiatique, le petit port récent de Intepe, selon toute vraisemblance, réservé au trafic des bateaux pilotes
- La marina de Canakkale, impraticable par fort Meltem, trop étroite pour pouvoir manœuvrer en sécurité. Le mouillage forain au nord des passes de la marina, devient vite intenable par fort Meltem
- Au débouché des Dardanelles sur la Mer de Marmara
- Sur la côte asiatique, Lapseki, mais le port s’ensable et le mouillage en rade est soumis au Meltem
- Bien meilleur, un peu au nord, en mouillage forain, très bien protégé du Meltem ; Cardak
- Sur la côte européenne, Gelibulu, port réservé aux ferries et aux bateaux pilotes, est aujourd’hui interdit à la plaisance. Le mouillage forain, en rade, reste exposé au Meltem, et surtout au clapot infernal des ferries et des pilotes.
Les ports d’attente en Mer de Marmara
- Sur la côte asiatique
- La côte de Sevketiye, bien protégé des vents de SE, mais ouvert au Nord
- Le mouillage de Kemer, à 16 milles, si on ne peut pas trouver de place dans le petit port de pêche
- Sur la côte européenne
- Sarköy, à 20 milles, parfaitement protégé des vent dominants de Nord
- Un peu plus loins, Ã 8 milles Murefte.
Les courants et les routes recommandées
- Sans être la jument dans le Golfe du Morbihan, ni le raz Blanchard, les courants ne doivent pas être négligés. Unidirectionnels, ils coulent de la Mer de Marmara vers la Mer Égée.
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En remontant les Dardanelles
- Le petit port de Intepe, n’est pas recommandé, On suivra ensuite la côte asiatique jusqu’à Canakkale. Vous aurez 16 milles entre l’entrée des Dardanelles et Canakkale, qui vous prendrons entre 5 et 6 heures, avec un bateau convenablement motorisé (5 CV par tonne).
- Une épave est marquée sur les cartes, à un peu plus de 100 m au Nord de la jetée de la marina. Indiquée à 2.80 m et balisée selon certains, donnée pour draguée par d’autres, je n’ai jamais pu l’identifier... Votre attention est recommandée
L’ambiance dans les Dardanelles
- Hormis Canakkale, c’est l’ambiance campagnarde qui frappe ici... C’est un immense chenal, étroit, entre deux continents, parcouru de grand navires venant du monde entier. Il y a quelque chose de paisible ici
- Paisible mais, marqué par le souvenir omniprésent de l’invraisemblable boucherie de 1915. Les cimetières, les musées sont à visiter. Tous nous diront « n’oubliez pas »
- Étonnant hasard de l’histoire, mon grand père paternel a fait parti du corps expéditionnaire français, qui débarqua à Kumkale. Jeune enfant, il m’avait raconté les horreurs de cette tuerie... Avec des mots forts qui m’avait marqué... Et quand j’y suis passé la première fois en 2003, saisi par l’émotion, j’ai téléphoné à ma mère, depuis l’entrée des Dardanelles, face à Kumkale. Et, elle m’a raconté cette incroyable histoire : ce grand père qui n’étais pas un héros, avait tout de même réussi un acte d’héroïsme, en ramenant un de ses camarade blessé dans les lignes. On lui avait proposé soit une médaille soit une permission en France. Ce grand père, plein de bon sens préféra la permission, revint en France, et fit un enfant à ma grand mère : mon père, né en 1916. Quelque part, je descend de Turquie !!!
Clearance
- Tout se fait maintenant depuis la marina de Canakkale
Général
- Rien, aucun approvisionnement, hormis Canakkale, où l’on trouvera tout
- En route montante, compte tenu de la vitesse sur le fond, l’arrêt à Canakkale est quasi obligatoire. Il faut arriver de bonne heure, pour bénéficier d’un peu moins de vent, et espérer trouver une place facilement accessible dans le petite marina.
- On peut en profiter pour aller visiter le site de Troie, le musée retraçant la tragédie de 1915, et... pour nos amis turcs visiter la reconstitution du petit poseur de mines, qui en mars 1915, a réussi à lui tout seul à mettre en échec, les deux plus grandes puissances maritimes du monde : la France et l’Angleterre, ses mines coulant une douzaine de grands croiseurs et cuirassés, dont le « Bouvet » qui couta la vie à 600 marins français... Pensez y...
Michel, Laorana novembre 2013