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Pratiques et Techniques de la Plaisance

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Accueil du site > Articles > Entretenir le bateau > Construction - Réparations > Cisaillement d’une durite de presse étoupe flottant à tresse

Rubrique : Construction - Réparations

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Cisaillement d’une durite de presse étoupe flottant à tresseVersion imprimable de cet article Version imprimable

Publié Août 2017, (màj Septembre 2017) par : yoruk   

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Mots-clés secondaires: sécurité , moteur , entretien

Cisaillement d’une durite de presse étoupe à tresse flottant


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Cisaillement complet, le corps du presse étoupe s’est désolidarisé de l’étambot

Cisaillement
Parmi les avantages d’un presse étoupe à tresse flottant : sa simplicité de mise en oeuvre, son faible coût, sa tolérance au décentrage. Parmi ses inconvénients : le réglage du serrage de la tresse, une entrée d’eau légère, mais permanente en navigation. Le changement de la tresse, même à l’eau, se fait facilement si on travaille méthodiquement. Par contre l’état de la durite mérite de l’attention. Sensible aux agressions des hydrocarbures, son vieillissement peut l’affaiblir entraînant son cisaillement et une voie d’eau potentiellement dangereuse pour le bateau, et son équipage. En l’état, les entrées d’eau peuvent être supérieures à 100 l/h
Son remplacement nécessitant le démontage du tourteau d’accouplement, il faudra profiter d’une mise au sec pour opérer. L’opération se fera entre 4 et 6 heures, suivant la difficulté de démontage du tourteau, assorti d’un coût du matériel d’une centaine d’euros.

Réparation provisoire en mer

C’est une panne sérieuse potentiellement vitale pour la vie du bateau et de son équipage.

  • Sur un bateau à moteur, il faudra impérativement trouver une solution permettant de maîtriser la voie d’eau tout en la contrôlant, et prendre les moyens d’assèchement.
  • Sur un voilier, on pourra étouffer les entrées d’eau en plongeant et en obturant avec des chiffons l’étambot. On limitera les entrées d’eau et on naviguera à la voile. Si les conditions de navigation exigent l’utilisation du moteur, il faudra limiter les entrées d’eau. Là tout dépendra de la facilité d’accès au presse étoupe.

Quelques pistes :

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Charpie de bande ce coton. On voit bien la difficulté d’accès en mer
    • Utiliser de la charpie faite de bandes de coton. On pourra sacrifier un T shirt !!! On entoure la durite cisaillée dans le sens de rotation de l’arbre. Le tout continuera à tourner, mais les entrées d’eau seront considérablement limitées. Dans mon cas, sur un arbre de trente, j’avais pu limiter les entrées d’eau à 50 litres par heures. L’avantage de cette solution est sa rapidité et sa simplicité de mise en oeuvre.
    • Obturer le cisaillement avec de la bande auto-vulcanisante, ou tout autre système élastique, y compris une chambre à air de vélo. On peut renforcer le système avec du sika. Mieux que la charpie de coton, mais difficile à mettre en oeuvre quand il faudra poser les serflex.
    • Solution élégante : avoir en stock un tuyau d’un diamètre intérieur supérieur à celui de la durite et de ses serflex. On fend horizontalement le tuyau, on l’encastre sur l’existant et on bloque le tout avec du fil de fer ou mieux en ligaturant de tout avec des demi clés de ficelle.

Toutes ces solutions auront pour but de limiter les entrées d’eau, tout en continuant à tourner à 1000 tours, ce qui permet d’avancer à +/- 2 nœuds.


Réparation à terre
  • Il faudra d’abord dégager un espace de travail, ce qui peut être très difficile sur nos voiliers à fonds plats.
  • Commencer par désolidariser le tourteau d’accouplement
  • Reculer l’arbre en dégager de la place pour sortir le presse étoupe, le reste de la durite cisaillée et les serflex
  • Remonter le tout après avoir nettoyé le presse étoupe l’arbre et le tube d’étambot
  • Regarnir le presse étoupe
  • Resserrer le tourteau, régler la pression sur les tresses, en prenant soin une fois à l’eau de les laisser s’humidifier
  • Bien réglé, il ne doit rien laisser fuir à l’arrêt et une goutte touts les 20 secondes.
  • Contrôler la température du presse étoupe en fonctionnement : il doit être tiède au doigt.
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Tourteau désolidarisé, reste encore la partie bloquée sur le tube d’étambot.
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Le système est remonté en 4 heures de travail à terre

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Les moyens d’assèchement :

  • La pompe de cale, manuelle ou électrique
  • Les pompes annexes du bord, y compris celle de l’admission d’eau de mer de refroidissement. Il faudra fermer la vanne d’admission et sectionner le tuyau d’approvisionnement. C’est le moyen le plus puissant d’assèchement
  • Mais surtout, le plus simple : le seau de 7 litres du bord, que l’on peut remplir avec des récipients plus petit, si l’accès aux fonds est difficile, puis vider dans le cockpit. C’est comme cela que j’ai pu chiffrer mes entrées d’eau : 50 litres à l’heure, c’est à dire 7 seaux de 7 litres !!!

Liens utiles :

https://www.francehelices.fr/durite...
http://www.vidalmarine.com/vdm/Pres...
http://www.pbase.com/mainecruising/...
http://www.plaisance-pratique.com/d...

UP


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20 Messages de forum

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  • Ce type de presse-étoupe, très courant, repose sur un tronçon de tube souple plus ou moins armé qui relie le tube d’arbre d’hélice au presse-étoupe proprement dit, outre le vieillissement, Il existe le risque de voir le presse-étoupe gripper sur l’arbre, ce qui entraîne inévitablement la destruction du morceau de durite en torsion. C’est souvent la cause de ce type de problème

    Il faut donc avoir une tresse en bon état et ne pas trop serrer le presse-étoupe pour éviter ce risque.

    Il existe des modèles de presse’étoupe avec une reprise de cet effort de torsion pour éviter ce risque (ex : Exalto, à partir du Ø 25 ).

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    Répondre à ce message

    • Une autre remarque : sur les presse-étoupes des « gros » bateaux, on trouve souvent une chambre annulaire gonflable qui permet de rétablir l’étanchéité autour de l’arbre (à l’arrêt, bien sûr) par simple gonflage et donc d’intervenir tranquillement sur le presse étoupe sans devoir mettre le bateau en cale sèche.

      Il est dommage qu’un tel dispositif, qui permettrait d’intervenir au calme, ou même de poursuivre une traversée à la voile, ne soit proposé par aucun fabriquant, à ma connaissance, pour des diamètres d’arbre inférieurs à 70 mm environ..

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      Répondre à ce message

  • Je n’ai pas de durite sur mon presse etoupe à tresse, il est directement sur le tube d’etambot, vu l’age du bateau....
    Par contre j’ai percé le presse etoupe au centre de l’empilage des tresses pour y installer un graisseur ..
    Il suffit d’un petit coup de pompe pour faire degueuler la graisse et ainsi etre assuré d’une etancheite arbre tournant et d’une impossibilité de blocage de l’arbre sur les tresses..
    Je n’ai fait que reprendre l’idée et la realisation d’un copain, mais ça marche sur les deux bateaux, plus une goutte d’eau, au moins par là.

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  • Il faut croire que mon presse etoupe est, soit trop vieux, soit pas assez gros (arbre de 35) mais je n’avais pas de graisseur , pas plus que celui du copain ( arbre inconnu, mais colin archer suedois de 12m, moteur 115 cv turbo)...
    Quant au graisseur j’ai pris le premier qui me tombait sous la main et acheté une pompe à graisse de la meme façon...ça à marché car il doit y avoir une certaine standardisation de ces materiels

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    • Effectivement, le graisseur, comme j’indiquais, se trouve à partir du Ø 80 environ, pour bateaux professionnels (noter d’ailleurs la chambre gonflable pour changer les garnitures à flot). Un anneau de bronze rainuré et perforé est prévu entre les deux jeux de tresses pour assurer la répartition de la graisse (lantern ring en anglais). Cette technique se retrouve sur beaucoup de pompes.

      Le presse-étoupe flottant avec son bout de durite a été inventé car le modèle standard, comme le vôtre, ne faisait pas bon ménage avec les moteurs montés sur silent-blocks. Les anciens moteurs marins, lourds et lents, étaient montés rigidement et pouvaient être bien lignés.

      Il y a une grande standardisation des graisseurs, en pratique entre deux types (mais chacun avec plusieurs tailles) :

      • les graisseurs « à boule », les graisseurs de M. Zerk, appelés en France « hydrauliques »,
      • les graisseurs plats avec embout « à tirer » ou « à pousser » dits Tecalemit (inventés par M.Puiquerez)

      Voir les deux types sur l’illustration.

      Il y a aussi des graisseurs Lub, sans agrafage, pour faible pression.

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  • Effectivement, je ligne l’arbre en partant du presse etoupe,vers un perkins sur silent blocs .
    Entre les tourteaux se trouve un accouplement « elastique » pour amortir je pense, les vibrations du moteur...
    On peut supposer que cet accouplement remplit sa mission, car ça à marché et fonctionne encore....mais une durite serait encore plus securisante, car cet accouplement semble assez raide
    Par contre au niveau des tresses, l’arbre se pique, malgre une anode de bout d’arbre et un frotteur reliant l’arbre au tube d’etambot, lui meme relié à une anode exterieure, l’ensemble se degradant « normalement », et je ne comprends pas pourquoi...?

    Répondre à ce message

    • Par contre au niveau des tresses, l’arbre se pique

      L’explication classique serait que les tresses trop chauffées durcissent et entament l’arbre....
      Michel

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      • Ca pourrait etre une explication, mais j’ai justement« l’impression que ce phenomene a commencé »apres" avoir mis en place le graisseur et la graisse sous pression...?
        Incompatibilité de la graisse et de l’inox ...? C’est pourtant de la graisse basique d’une pompe à graisse basique, mais .....je me perds en conjectures..
        Merci pour autant de vos avis pour faire avancer le schmilblic...

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        • Il est peu probable, que la graisse attaque l’arbre, sauf s’il s’agit de graisse graphitée.

          On a par contre peut-être un phénomène de piqûres lié à l’absence d’oxygène pour reconstituer le film d’oxyde en surface (c’est ce qui rend l’acier inoxydable). La graisse, très étanche, peut accentuer le phénomène.

          http://www.plaisance-pratique.com/l...

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          • Il n’y donc pas trop de solution, soit les tresses sont trop serrees et attaquent l’arbre au repos par manque d’oxygene, comme c’est arrive sur mon arbre precedent, ce qu’à l’epoque je n’avais pas compris, soit la graisse empeche l’oxygenation de l’inox et retour case depart.... mais comment font donc les bateaux plus gros qui ont des tresses graissees..?

            Répondre à ce message

            • Juste un retour d’expérience..

              J’utilise un presse étoupe flottant à tresse depuis 2001. D’abord sur un arbre de 25 puis de 30, aucun soucis sur l’arbre. J’utilise de la tresse imprégnée de téflon.
              Il faut accepter une entrée d’eau en fonctionnement. Elle peut être limitée, c’est cette limite qui déterminera la montée en température. Trop serrée, elle ne fuit plus et elle s’échauffe. A l’arrêt on la serre pour éliminer les entrées d’eau. Penser bien sûr à la desserrer quand on tourne au moteur, ou sous voile, si l’on n’a pas bloqué l’inverseur en marche AR ou AV. Ce sont des contraintes, aux quelles on s’habitue
              Dans le cas de mon incident, je porte la responsabilité de l’insouciance... Il faut changer la durite très régulièrement, en profitant d’une mise au sec pour un carénage, à mon avis, tous les 3 ou 4 ans. Le coup est très réduit, moins de 100 euros.
              Michel
              https://www.francehelices.fr/tresse...

              Répondre à ce message

            • Les très gros n’ont pas le problème car ils ont des lignes d’arbre à bain d’huile.

              Les « moyens » ont recours :

              • soit à des chemises en matériau adapté (voir sur sur la coupe plus haut : l’arbre est chemisé (shaft liner) au niveau du presse-étoupe)
              • soit à un matériau bien adapté pour l’ensemble de l’arbre (le plus souvent acier Duplex F51 (X2CrNiMoN22-5-3) ou Super Duplex F55 (X2CrNiMoCuWN25.7.4)), choisis justement pour leur résistance à la piqûre,
              • soit ils rechargent et réusinent quand c’est nécessaire (voir photo...)....

              Il faut noter que ce phénomène de piqûre apparaît essentiellement sur un arbre immobile. Les bateaux qui naviguent beaucoup y sont peu ou pas sujet. Les voiliers sont donc très mal placés sur ce point....

              La graisse était en fait prévue pour lubrifier les garnitures en matériau textile (chanvre, lin ou coton). Elle est peu ou pas nécessaire avec les garnitures téflonnées qui sont auto-lubrifiantes. La solution de la petite goutte est un bon compromis qui maintient un minimum d’apport d’oxygène sur la surface de l’arbre.

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              • OK merci pour ces renseignements.
                J’ai donc le choix entre la « petite goutte » ou le rechemisage de l’arbre quand il sera trop piqué.
                La petite goutte, je l’ai deja par un suintement dont je n’arrive pas à determiner la provenance, due sans doute au dessechement du massif d’etambot quand j’ai rebordé le bateau en 5 ans et ça me crispe car j’ai horreur d ’avoir de l’eau dans les fonds ...
                Donc chemisage à etudier et voir le prix...

                Répondre à ce message

                • Je parlais rechemisage, mais il fallait lire recharge...et les qualites d’acier preconisées ce font elles en recharge..?.
                  D’autre part le fait de faire tourner l’arbre quand on« derouille » le moteur serait un facteur de non piqure à prendre en compte ..??

                  Répondre à ce message

                  • Le rechargement est une opération assez complexe. Sur les images plus haut, on peut voir les opérations principales :

                    • dépose de l"hélice et de l’arbre,
                    • suppression au tour de la zone piquée,
                    • rechargement à la torche MIG avec un fil à la nuance souhaitée sur un tour dédié,
                    • nouvel usinage et polissage de la zone rechargée pour remise à la cote,
                    • contrôle et éventuellement redressage de l’arbre si l’opération a créé un voile,
                    • repose.

                    Ceci suppose des moyens lourds et des compétences envisageables dans un grand chantier, beaucoup moins dans beaucoup de ports de plaisance.

                    Par ailleurs, le coût pour un arbre de petit diamètre a de fortes chances d’être supérieur à celui d’un arbre neuf...

                    Par contre faire tourner l’arbre le plus souvent possible est une bonne précaution car ça répartit ainsi de l’eau sur toute la surface et évite que des zones soient privées d’oxygène en permanence.

                    Répondre à ce message

  • Rodage de la tresse

    J’aurai dû m’en méfier, la réfection totale de la tresse et de la durite a des effets sur l’alignement de l’arbre. L’ancienne tresse calée entre le tourteau et la bague hydrolube, s’ajustait aux silent block bien usagés.
    Avec la nouvelle tresse, les silent-blocks probabablement bien usagés, ne proposent plus la souplesse nécessaire pour éviter les vibrations qui apparaissent vers 1800 tours...
    Il m’a fallu déserrer complètement le presse étoupe pour faire disparaitre ces vibrations... Mais pas totalement
    Donc, prochaine étape : réfection des silent-blocks et ré-alignement de l’arbre
    Michel

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