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Pratiques et Techniques de la Plaisance

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Accueil du site > Articles > En navigation > Radeaux de survie > Quel type de radeau choisir ?

Rubrique : Radeaux de survie

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Quel type de radeau choisir ?Version imprimable de cet article Version imprimable

Publié Janvier 2012, (màj Mars 2012) par : Négofol   

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La nouvelle norme :

La nouvelle Division 240 a introduit d’importantes différences avec l’ancienne réglementation :
Au-delà de 6 milles d’un abri, l’emport d’un radeau est obligatoire, mais :

  • Le type est laissé à l’appréciation du chef de bord en fonction de la navigation pratiquée
  • La taille doit être adaptée au nombre de personnes réellement embarquées et n’est plus liée à la capacité d’emport théorique du bateau.

Le radeau doit être conforme à la norme ISO 9650, une homologation nationale apportant une sécurité supplémentaire quant à l’assurance de cette conformité.

Deux types de radeaux :

La norme ISO 9650 définit deux types de radeaux : hauturier (ISO 9650-1) et côtier (ISO 9650-2).

Les radeaux hauturiers sont répartis en deux catégories : groupe A (-15 à +65° C) et groupe B (0 à 65 ° C). Le groupe peut être choisi en fonction de la zone de navigation et de la saison. Un radeau groupe B peut être en théorie un peu plus léger et moins cher qu’un groupe A, mais la différence est faible et la plupart des constructeurs ne proposent que des groupe A.

Les radeaux côtiers sont une version simplifiée des radeaux hauturiers, prévus pour une navigation près des côtes par beau temps. On suppose que les secours pourront intervenir très rapidement.

Différences principales :


Hauturier
Côtier
Surface de plancher par occupant
0.37 m2
0.25 m2
Tente de protection
Automatique
Manuelle
Fond isolant thermique
Oui (Groupe A)
Non
Récupérateur d’eau de pluie sur la tente
Oui
Non


Il apparait donc que les conditions de vie à bord d’un radeau côtier seront plus difficiles si le séjour dépasse quelques heures, d’autant que la norme n’est guère généreuse sur le gabarit des occupants (passager de 75 kg et 47 cm de largeur aux épaules).

L’armement obligatoire :

Une nouveauté importante de la norme est que l’armement obligatoire inclus dans le radeau est minimal. C’est d’ailleurs le même pour les radeaux côtiers et hauturiers « - de 24 heures », à part 0,5 litre d’eau par personne en plus pour le radeau hauturier.


A savoir : une ancre flottante, un halin de secours à lancer, un couteau, une écope, un gonfleur, un kit de réparation, une paire de pagaies, deux éponges, deux feux parachute, trois feux à main, une lampe torche à piles, un miroir de signalisation, un sifflet, des comprimés contre le mal de mer et un sac à vomi par personne.
Certains constructeurs sont un peu plus généreux que la norme : par exemple Zodiac/Bombard prévoient une seconde lampe sur les radeaux hauturiers – de 24 h (photo ci-contre).
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Pour une utilisation vraiment hauturière, la norme ISO prévoit un armement complémentaire en « grab-bag » séparé dont une liste minimale est donnée. En pratique, le contenu de ce conditionnement séparé peut être tout à fait légalement défini par le chef de bord et maintenu sous sa responsabilité, hors du circuit des visites de contrôle périodiques, ce qui apporte souplesse et économie.
Crédit photos : Zodiac

Autoredressable ou non ?

Le concept de radeau autoredressable est ancien, mais a été remis au goût du jour récemment par certains constructeurs, pour des raisons surtout marketing, semble-t-il.

Comment ça marche ?

Le principe est tout simple : des arceaux surdimensionnés maintiennent le radeau, s’il se gonfle à l’envers, en position « sur la tranche » et le poids de la bouteille de gaz de gonflage assure le redressement, comme pour un dériveur. En eau calme et sans vent, ça fonctionne fort bien. Ceci est vendu comme un remède à la crainte du plaisancier de voir, le jour venu, son radeau se gonfler à l’envers, occurrence assez fréquente dans mon expérience. Ce n’est cependant pas la panacée souvent présentée…

Autoredressable
Standard

L’opinion des spécialistes est en effet plus nuancée, car cette solution apporte aussi ses inconvénients, en particulier une silhouette de la tente beaucoup plus haute (voir photos), augmentant beaucoup (x 2 ou 3) le fardage, ce qui peut avoir des effets négatifs sur la stabilité par très mauvais temps et rendre le halage sur le bout fixé au radeau pour le ramener auprès du bord après gonflage très difficile, voire impossible. Par ailleurs, le système n’est d’aucune utilité pour redresser un radeau qui serait chaviré par une lame avec ses occupants.

Conclusion : le choix autoredressable ou non est votre, en se rappelant que redresser un radeau chaviré n’est pas difficile dans les petites tailles et qu’il vaut peut-être mieux placer la différence de coût en stage de survie…
Crédit photos : Sea-Safe

Quel modèle choisir ?

En fonction des renseignements ci-dessus et des conditions de navigation envisagées, il appartient au chef de bord de faire son choix.

Deux points doivent être considérés en particulier à mon avis :

  • La taille définie par la norme est vraiment minimale et il peut être intéressant de prendre une taille supérieure au minimum de la norme, notamment en cas de navigation hivernale (vêtements chauds ou combinaisons d’immersion), d’autant que la différence de prix et d’encombrement peut être minime. Ne pas exagérer cependant, un radeau peu chargé peut poser des problèmes de stabilité par grosse mer.
  • L’hypothermie est le plus grave danger pour les survivants qui ne peuvent guère bouger et trempent plus ou moins dans l’eau. Un fond isolé est un plus important à ce point de vue dès que la température de l’eau baisse. Ce fond, suivant les constructeurs, peut être isolé par de la mousse aluminisée ou à double paroi gonflable, de préférence « matelassé » (gonflage à faire manuellement après embarquement par les passagers, assez délicat). L’efficacité est similaire, mais la solution mousse plus simple à l’usage.
  • Un autre point de choix est le conditionnement : conteneur rigide ou valise ?
    Il faudra faire le choix en tenant compte des impératifs de mise à l’eau rapide et des possibilités de stockage à bord. Un radeau en valise doit rester accessible et ne doit pas supporter de charges lourdes.
    Se rappeler qu’un stockage à l’abri et en conditions fraiches et sèches, surtout hors saison, améliore le vieillissement du radeau.
UP


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16 Messages de forum

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  • 11 octobre 2013 20:37, par Jackteur écrire     UP

    Bonjour a tous,

    je souhaite acquérir a brève échéance, un radeau survie type hauturier -24h.

    et je découvre que certains modèle vendu notamment ici : http://www.svb-marine.fr/fr/radeau-... se vendent moins cher que leurs homologues français.

    savez vous, s’il est possible de compléter l’arment du radeau, a l’aide du grab-bag pour être en règle avec la législation française ?

    Répondre à ce message

    • 11 octobre 2013 22:32, par Pil-Poil écrire     UP     Ce message répond à ...

      Sauf erreur : le problème de la validité en France ne tient pas au grab-bag. Elle tient à une homologation spécifique du radeau par les organismes de certification en France.

      Il est écrit : « Attention : Ce modèle ne répond pas à la réglementation pour les navires battant pavillons français »

      Le grab-bag n’y changera rien ... malheureusement.

      Répondre à ce message

    • 11 octobre 2013 22:40, par Alien écrire     UP     Ce message répond à ...  image

      le problème est :
      pourquoi acheter un radeau ?

      1) pour ne pas être en infraction
      en ce cas n’importe quoi avec un livret et des tampons fait l’affaire.
      2) pour s’en servir en vrai
      vaut mieux savoir ce qu’il y a dans le container ou le sac.

      Le grab bag est un argument commercial des vendeurs pour vendre des radeaux pas chers qui, in fine, s’avèrent être au même prix voire plus cher.

      Le problème est de savoir où, quand et comment on va couler ;-)

      Répondre à ce message

      • 11 octobre 2013 23:08, par Négofol écrire     UP     Ce message répond à ... Animateur

        Un radeau conforme à la norme ISO 9650 suffit pour être en règle. L’homologation « française » (en fait les mêmes tests dans un laboratoire agréé français) est un plus qui donne une meilleure assurance de conformité et du « sérieux » des tests. Certains radeaux, qui avaient été certifiés conformes à l’étranger, ont dû subir pas mal de modifications pour satisfaire à un protocole d’essai plus strict....

        Ici, ce radeau n’est même pas ISO 9650, de sorte qu’il ne sera jamais conforme à la loi française.

        A noter que sur le même site svb, certains radeaux Zodiac (Eversafe) ne sont pas non plus conformes à la norme ISO : seuls les Open Sea le sont (et sont nettement plus chers que les premiers). Il y a certainement une bonne raison....

        La guerre des prix est devenue féroce dans ce domaine, et a entraîné une diminution évidente de la qualité.

        Il n’y a aucune norme sur les radeaux en Allemagne et donc, n’importe quoi peut être vendu légalement.

        La solution du grab-bag n’est pas un artifice des constructeurs : c’est une solution autorisée par la norme qui constitue un progrès évident : seul un strict minimum d’armement est incorporé au radeau et renouvelé lors des révisions périodiques et le grab-bag permet de le complèter légalement au choix du skipper et sous sa responsabilité quant à la composition et la conservation du contenu : au lieu d’un contenu standard et notoirement surfacturé aux révisions, tout matériel peut être choisi et entretenu librement : eau, vivres, mais aussi VHF, couvertures, etc.

        Voir l’article sur le grab-bag sur ce site :
        http://www.plaisance-pratique.com/l...

        Répondre à ce message

      • 12 octobre 2013 13:45, par yvesD écrire     UP     Ce message répond à ... Animateur

        un autre intérêt du grab bag est d’alléger d’autant le container de la survie dont le poid (au delà de 50kg pour des 8 places il y a 10 ans) peut être prohibitf dans les situations d’utilisations et nécessiter l’utilisation ultérieure de di-antalvic (souverain contre les mals de dos) - qui n’existe plus et n’est donc pas/plus fourni.

        Répondre à ce message

        • Grab bag ou pas, moi ce qui m’inquiète c’est le radeau.

          Dans mon magasin Uship habituel (j’ai failli dire préféré), il y a un radeau comme le mien, gonflé.

          Il est, bien entendu conforme,
          Ca fout la trouille.
          Tout est « à minima »..

          Cela ne donne pas envie de partir en mer !

          Répondre à ce message

          • La qualité du radeau est une question similaire à celles du choix des pièces de rechange qu’on emporte pour le bateau : à la limite, pour être vraiment sûr, il faut emporter au moins deux bateaux complets dont l’un en pièces détachées :-)

            La qualité du radeau c’est cela : jusqu’où faut-il aller dans l’exigence de garantie de fonctionnement parfait du radeau le jour où on en a besoin ? Sachant qu’il y aura toujours une limite à la fiabilité qui ne sera jamais parfaite.

            Ce qui compte, c’est d’avoir le choix. Il me semble que pour le radeau ce choix existe, puisqu’on trouve sur le marché toute une gamme de radeaux dont le prix s’échelonne de 1 à 5, voire de 1 à 10, avec des assurances de perfection croissante (en principe !) avec le prix.

            Le problème c’est qu’on voudrait à la fois la perfection totale et le prix dérisoire :-P Alors il faut simplement choisir où on situe le curseur entre l’exigence de sécurité et l’exigence de bas coût.

            La règlementation et les homologations -très relatives selon le pays-, ont peu d’importance dans ce dilemme que chacun porte en soi :

            • si on est prêt à payer un radeau 5.000 € pour avoir un radeau très fiable mais non homologué pour notre armement plaisance, on peut bien payer en plus une prune de 100€ avec une probabilité de 1/10.000 pendant les 10 ans du durée de vie dudit radeau ....
            • si on est prêt à risquer sa vie en partant sans radeau du tout pour économiser les 500€ du radeau minimaliste « Apacher » -homologué ou non- mais qui fonctionne tout de même le plus souvent , on peut bien ajouter à ce risque la prune de 100€ avec la probabilité de 1/10.000 ...

            N.B. : « A l’insu de mon plein gré », j’ai embarqué et passé 2 semaines et quelques traversés de 300 milles sur un bateau tupperware de 12m sans radeau du tout, mené par un chef de bord insouciant. Cela m’a permis de me poser clairement la question : je débarque à la première escale ou je ne débarque pas ?

            Répondre à ce message

            • Il est vrai que la gamme de prix est très large, mais je pense improbable de trouver un radeau « très fiable » qui ne soit pas conforme à la norme ISO 9650 (qui définit un « minimum »de qualité) et soit donc règlementaire, sauf à aller vers le matériel aéronautique. Dans ce cas, le prix peut s’approcher de 10 000 Euros pour un six places, mais avec dessalinisateur, balise...

              L’arrivée de la concurrence asiatique a complètement déstabilisé la profession, en provoquant une guerre des prix dévastatrice pour les producteurs européens, obligés de suivre et donc de sortir des produits à prix réduit (par délocalisation et reconception), au risque de disparaître...

              Un effet collatéral a été la disparition de toute concurrence basée sur la qualité et l’innovation, qui existait encore il y a dix ans, comme concepts innovants de radeaux modulaires, tentes en Goretex...

              il n’ y a en fait pratiquement plus de marché pour des produits à prix plus élevé. On en arrive à la situation surréaliste où un radeau neuf voit son prix se rapprocher de celui d’une révision effectuée dans des conditions normales avec nos éléments de coût européens... D’où insatisfaction croissante des utilisateurs qui s’estiment floués sans réaliser que c’est le prix d’achat qui a baissé et non les révisions qui ont augmenté.

              Répondre à ce message

              • En Europe : Quels pays exigent la norme ISO 9650 pour les radeau utilisables ? Ou (si c’est plus simple) quels pays ne l’exigent pas ?

                Répondre à ce message

                • 13 octobre 2013 11:07, par Négofol écrire     UP     Ce message répond à ... Animateur

                  La norme européenne est théoriquement acceptée par tous les pays européens, mais certains en rajoutent au niveau armement obligatoire (Espagne et Italie).

                  D’autres ne demandent pas légalement de radeau (Allemagne, UK, Belgique...) et on peut donc y vendre n’importe quoi (qui pouvait dans certains cas être meilleur : AVON Medusa...).

                  Répondre à ce message

                  • Un truc m’échappe : quand une norme est acceptée en Europe, je croyais qu’il était impossible de vendre - ou au moins d’utiliser - un objet qui ne répond pas à la norme, que la possession de l’objet soit obligatoire ou non.

                    Exemple 1 : on n’est pas obligé de manger tel ou tel aliment, mais si la norme impose une composition minimale de l’aliment, le vente de cet aliment ne répondant pas à la norme est interdite. Idem pour les habits, le mobilier, les automobiles, etc ...

                    Exemple 2 : les transmetteurs Wifi doivent répondre à une limitation de puissance précise en Europe. On peut en trouver dans le commerce des transmetteurs hors norme, mais leur usage est interdit.

                    Donc les radeaux feraient exception à cette règle ?

                    Répondre à ce message

                    • 14 octobre 2013 08:22, par Négofol écrire     UP     Ce message répond à ... Animateur

                      Il y a une subtilité en terme règlementaire :

                      • Le marquage CE ne laisse aucun choix au fabricant ou à l’importateur d’un produit (si celui-ci vient d’un pays tiers c’est à dire hors Union européenne et hors Espace économique européen). Lorsque le produit relève d’une Directive européenne d’harmonisation technique, il est impératif d’apposer ce signe distinctif sur le produit ou à défaut, sur l’emballage ou la notice d’instruction. Les jouets, les machines, les ordinateurs, les équipements électroniques y sont soumis. Ce marquage CE est exigé pour toute mise sur le marché communautaire, même si la vente s’effectue sur le territoire d’un seul Etat membre.
                      • Une norme, quant à elle, reste volontaire sauf exceptions ; elle devient alors réglementaire par arrêté pour des raisons de sécurité de l’utilisateur par exemple (radeaux en France). Respecter une norme nationale, européenne ou internationale signifie que le fabricant adhère, sans contrainte juridique, à une définition consensuelle d’exigences techniques reflétant l’état de l’art, élaborées par plusieurs parties concernées. Ne pas respecter une norme n’entraîne pas pour autant une non conformité à la réglementation.

                      Répondre à ce message

              • Perso, je me moque du prix des révisions (dans une certaine limite) si c’est le coût de la sécurité.

                En contrepartie, je n’ai jamais pu voir ce que j’achetais.

                Dans les circuits classiques ; Uship, AD et Bigship, l’offre est limitée.
                C’est du matériel « grand public » .

                Pour accéder au costaud, il faut aller dans les circuits professionnels (pêche, marmar).

                Alors là ! Le prix, le poids, le coût des révisions ;-(

                J’ai vu en d’autres lieux des débats : PVC, Caoutchouc, hypalon, ... dont il était impossible de tirer une conclusion.

                Le minimum est vraiment très mini.

                C’est un peu plus qu’une brassière automatique, avec la même technologie (PVC très mince, soudure HF, ...)

                Conforme à la norme !.

                Répondre à ce message

  • 15 octobre 2013 14:22, par Jackteur écrire     UP

    Merci pour vos contributions...

    je crois que je vais me tourner vers une sea-safe vendu chez uship a coté... surtout que les prix en France semble assez homogène d’un distributeur a l’autre

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