Main de fer ou crochet d’amarrage…
Qu’est-ce donc ? Un apparaux de mouillage, destiné à soulager l’amarrage de la chaîne, en mouillage forain, ou arrière au quai. Sa fonction est de réaliser (ou défaire) quasi instantanément une liaison entre un câblot et une chaîne de mouillage
Les types de main de fer
- Famille ergots
- Famille crochet
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- Manille Kong : Une manille à œillet, son manillon bloquant un des maillons de la chaîne. L’oeillet reçoit le bout d’amarrage
- Probablement la plus adaptée à la tenue de la chaîne, et pour cause
- Bonne résistance (donnée pour 5 tonnes en rupture pour une chaine de 10)
- Peut également servir pour affourcher une 2ème ancre sur la chaîne principale
- Pose deux problèmes : le vissage et le dévissage.
- L’oeillet ne tolère qu’un seul bout, prévoir une manille pour passer deux amarres
Les résistances
La charge maximale de travail de ces divers éléments d’une ligne de mouillage devraient être indiquées précisément. En fait c’est rarement le cas, et le plus souvent on ne sait pas quelles sont les performances du matériel. Les tableaux ci-dessous montrent quelques valeurs qu’on peut trouver dans les catalogues.
Type/marque pour chaîne 10 mm | Charge de travail en kgf | Charge de rupture en kgf |
Ergot double Swisstech | 1.200 | Non documenté |
Ergot double Osculati | Non documenté | Non documenté |
Crochet West Marine | 1.200 | Non documenté |
Crochet Niro/Kettenfanghaken | Non documenté | Non documenté |
Crochet Wichard | 720 | 2.400 |
Crochet type Alain poiraud | Non documenté | Non documenté |
Manille Kong | Non documenté | 5.000 |
Type de manille | Charge de travail en kg | Charge de rupture en kg |
Forgée inox droite 8 mm | 1.400 | 3.600 |
Forgée inox droite 10 mm | 2.000 | 5.200 |
Forgée inox droite 12 mm | 2.400 | 6.000 |
Amarre 14 mm :
La figure ci-contre indique que la charge de travail recommandée est 1/4 de la charge maximale.
Marque | Charge de rupture kg | Charge de travail | % maxi allongement |
Cousin Futuna polyamide | 4.600 | 1/4 de la rupture | 30 % |
Cousin Flat Line polyester | 3.600 | 1/4 de la rupture | 7 % |
Cousin Square line polyamide | 4.100 | 1/4 de la rupture | 15 % |
On remarque sur la figure ci-contre que la classique « 3 torons » est de loin la meilleure amarre en terme d’amortissement grâce à son élasticité largement supérieure aux autres. La « flatline » est largement la plus mauvaise en terme d’amortissement.
Respecter la symétrie des efforts pour préserver la résistance à la rupture des éléments de la ligne :
Quelques cas pratique d’utilisation de la main de fer
Que ce soit en mouillage forain ou l’arrière au quai et l’avant sur ancre, la main de fer servira à faire la jonction entre la chaîne et une amarre textile venant au bateau de préférence par un chaumard pour éviter le ragage du textile et des effort latéraux sur le davier. Elle permet même de faire la jonction entre la chaîne et deux amarres revenant au bateau par les deux chaumards latéraux, garantissant une sécurité supplémentaire en cas de rupture d’une amarre.
- Amarrage arrière au quai, avant sur ancre
Dans ce cas, la partie textile sur la ligne de mouillage sert surtout à amortir les petits chocs dus au clapot, grâce à un classique amortisseur élastomère par exemple. La chaine sera dégagée du guindeau pour ne pas risquer la rupture des engrenages de celui-ci en cas de choc inattendu
- Mouillage forain
Dans le cas du mouillage forain venté, la main de fer fera la jonction entre une très longue amarre (10 mètre ou bien plus selon le cas) pour amortir grâce à l’élasticité du textile 3 torons les mouvements et chocs de grande amplitude du bateau lors des rafales et-ou des mouvements de l’eau.
Il est alors important que la main de fer ne puisse pas se dégager par inadvertance lors de ces mouvements de grande amplitude et la main de fer verrouillé comme la « Kong » ou une manille tout simplement peut-être préféré. On peut regretter que dans ce cas la main de fer ne puisse pas être larguée rapidement, mais le risque de décrochage intempestif d’une main de fer sans verrouillage peut être plus grand que celui de la minute nécessaire pour ouvrir un verrouillage de qualité. A ce sujet on se souvient que la main de fer Wichard est régulièrement critiquée pour son verrouillage qui se coince et exige alors de l’outillage et du temps pour l’ouverture.
La chaîne sera également désolidarisée du barbotin pour protéger le guindeau, et obligatoirement amarrée à un taquet solide soit directement, soit avec un court textile et une manille.