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Alternateur d’arbre 5 décembre 2017 04:52, par Orion

Après une période de recul de prés de 5 ans, me voici à nouveau sur la fréquence. Tel Ulysse fasciné par les Sirènes, nous l’avons été par les Tuamotu et ses habitants. Nous y avons passé 4 ans. Je l’avoue humblement, l’intérêt que je portais au site s’est étiolé sous les cocotiers Aujourd’hui sur le chemin du retour après un passage par la Nouvelle-Zélande, je reprends doucement contact. Comme je le constate en ouvrant ma boîte mail, le petit article que j’avais commis à l’époque semble toujours intéresser certains et je me dois donc de leur répondre.

Je n’ai pas grand chose de nouveau à ajouter sur le sujet, si ce n’est le bilan de l’utilisation de mon montage sur bientôt 8 ans d’utilisation. Je n’y ai pas porté de modification depuis ma dernière intervention sur le site car il m’a toujours donné satisfaction et continue à le faire. Bien sûr, les améliorations proposées sur ce fil sont pertinentes, mais j’avoue que je n’ai pas la motivation suffisante pour m’y atteler. La seule modification que je finirais bien par me résoudre à apporter, c’est la déconnexion automatique de l’alternateur lorsqu’on démarre le moteur (bien vu Joopi ;-) ) : un oubli non détecté à temps a détruit les diodes du redresseur, et l’age venant (ou étant déjà là) ce genre d’oubli est malheureusement fréquent.

Je confirme les performances constatées à l’époque avec le stator de type D512 : équilibre des consommations électriques à partir de 5,5 kts (de nuit comme de jour dé lors que les feux de navigations sont à LED) et augmentation importante de la production avec la vitesse au-delà.
Ce stator reste le meilleur compromis pour mon bateau. Il me permet de faire toutes les traversées avec les batteries à 100% si le vent est suffisant. Pour un bateau plus lent ou plus rapide il faudrait probablement choisir un autre stator.

En dehors du redresseur, la seule intervention technique a consisté à changer le roulement côté poulie car je trouvais, peut-être subjectivement, qu’il devenait bruyant.

Pour moi, le principal inconvénient d’un alternateur d’arbre c’est qu’il ne semble pas compatible avec une hélice à mise en drapeau automatique. On aimerait souvent lâcher la bride au bateau lorsque les conditions de mer et de vent sont favorables, surtout sur une longue traversée. Hélas, avec une hélice à pas fixe, la cavitation et les vibrations qu’elle entraîne sont dissuasives. Dans la pratique, je limite la vitesse à 7,5 kts hélice en moulinet. Bien sûr, on peut la bloquer, ce que je fais parfois. Mais la traînée reste importante et une cavitation résiduelle subsiste même si les vibrations sont faibles.