Pratiques et Techniques en Plaisance
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Le feu par la terre
Pas le feu à bord, celui pour lequel on a quelques moyens, non, celui qui arrive de l’extérieur. Au nouveau port d’Othonoï, fin aoüt, de nuit avec 30 noeuds de vent de NW rendant les passes impraticables, nous nous sommes trouvés coincés par un feu de garrigue qui s’est rabattu sur le port. Il y a 60 mètres de béton de zone technique entre la garrigue et nos appontements.
Il a fallu d’abord espacer les bateaux, puis quand le feu a commencé à attaquer les bateaux de la zone technique, des vagues de fumée, de chaleur brulante ont commencé à rendre l’atmosphère difficilement respirable. Puis des brindilles enflammées ont bombardé les bateaux. Pas d’eau sous pression dans ce port, aucun service incendie. Nous nous sommes défendus avec des seaux d’eau de mer, pendant une heure. Puis une brigade de pompiers est arrivée de Corfou transportés par une vedette des SAR. Le feu a été mis sous contrôle. Le lendemain matin, des avions bombardier d’eau attaquèrent le feu. Ils sont d’une efficacité remarquable.
Enseignements : on ne peut pas grand-chose en termes de prévision des risques, sinon on ne ferait rien. Par contre, le seau est un très bon moyen de lutte, mais un peu limité. L’idéal, serait (sera, bien sûr) un groupe de pression 12v avec une prise d’eau de mer et des tuyaux adaptés. On en trouve chez les accastilleurs. Le risque étant de voir les brindilles bruler les ponts en teck, les voiles et les cordages. A 60 mètres, on pouvait encore résister à la chaleur, mais plus près, ce n’est pas certain
Autre chose, mieux vaut avoir de bon voisins, ce qui était le cas, sinon, les malheureux îliens, avec leur faibles moyens (leurs maisons étaient aussi attaquées) semaient un peu la panique. on nous a ordonné d’abandonner les bords, ce que nous avons refusé de faire
Michel