Pratiques et Techniques en Plaisance
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Merci pour votre commentaire sympathique.
S’agissant de la sensibilité de la tension max au temps de montée de la rafale il faut bien distinguer le cas du scénario mou dans la chaîne du scenario classique sans Mou.
Dans l’hypothèse Mou dans la chaîne le tableur suppose que le bateau cueilli au mouillage par pétole par une rafale part en dérapage vent de travers aussi longtemps que la ligne de mouillage ne commence pas à le rappeler lorsque le mou est résorbé (j’ai négligé, peut-être à tort, le ragage de la chaîne sur le fond). Pendant ce temps il a acquis une vitesse de dérive (comme en cape sèche) et donc une énergie cinétique que j’appelle Eo (voir feuille Mou) qui s’ajoute ensuite dans les calculs de tension des feuilles Calculs et Ligne mixte et donne donc des surtensions très élevées comme on l’observe dans nos mouillages dans ces cas là.
L’influence du temps de montée de la rafale sera plus ou moins importante, voire nulle dans certains cas, suivant la combinaison que vous retenez dans votre simulation de la vitesse de la rafale, du temps de montée et du mou. Examinez la feuille de calcul très simple intitulée Mou (voir feuille explications si nécessaire) en faisant varier cette combinaison et vous comprendrez ce qu’il se passe (regarder l’évolution de la vitesse, le temps nécessaire pour atteindre la vitesse limite, le déplacement du davier comparé au mou).
Dans le cas de la situation plus classique de la rafale survenant sur un vent établi j’ai renoncé après l’avoir essayé de mettre ce paramètre en entrée pour les raisons expliquées lignes 114 et 115. sur les calculs que j’ai fait sur une version de travail du tableur je ne trouvais pas de cas donnant une influence supérieure à 10 max 15% sauf à simuler des temps très longs peu réalistes.
Le fait que l’amortisseur à plat pont permet de ne pas raccourcir la chaîne pour mettre du câblot quand l’espace est limité, ce qui est quand même très souvent le cas, est un fait. Mon but (c’était d’ailleurs une des raisons principales pour me lancer dans la construction de ce tableur à l’origine) était de comparer les performances des deux méthodes de lignes amorties pour me rendre compte de leurs performances respectives. Pour faire une comparaison intéressante il faut utiliser la même longueur de ligne totale sinon je ne vois pas très bien sur quelles bases faire cette comparaison. Mais peu importe, à l’arrivée chaque méthode a ses performances, ses avantages et ses contraintes. A chacun de choisir.
Pour les amarrages à quai vous avez raison l’empirisme domine aujourd’hui. On devrait pouvoir facilement adapter le tableur pour rechercher l’optimum de réglage des aussières pour un vent établi +rafales. Par contre je ne sens pas très bien comment simuler le ressac qui peut malmener durement nos aussières (à l’expérience c’est lui qui est certainement le plus dimensionnant) cul à quai. Ce qui est certain c’est que les ressorts d’amarrage (les aussières sont trop courtes généralement pour apporter suffisamment d’élasticité) sont sûrement très utiles à condition de ne pas être trop faiblards ce qui les conduirait en butée annulant une bonne partie de leur efficacité.
Cordialement. Artimon