Les « vrais » moteurs marins étaient des moteurs conçus pour cet usage et pas des moteurs de tracteurs ou de pelle mécanique marinisés en ajoutant un échangeur de température et une pompe à eau de mer.

Ils étaient en général conçus pour tourner plus lentement et en matériaux résistant à la corrosion saline. Le refroidissement à eau de mer était beaucoup plus simple que le refroidissement à eau douce (bien que ce dernier permette de tourner à des températures plus élevées et ainsi améliorer le rendement et diminuer la pollution).

La conception plus rustique les rendait plus faciles à entretenir sans intervention de l’homme de l’art et beaucoup moins susceptibles à la qualité de l’huile et du carburant. En général, on pouvait démarrer les moteurs petits et moyens à la manivelle, ce qui affranchissait des problèmes électriques. Comme ils avaient leur caractère et leurs petites manies, ils devenaient des membres de la famille....

Par exemple, sur les moteurs un peu plus gros que le votre, il y avait des portes d’accès au carter qui permettaient la dépose des pistons et des bielles pour les révisions sans sortir le moteur du bateau.

Par exemple, sur le dessin joint issu du manuel du SABB 2G de 22 CV, on voit comment on peut sortir piston et bielle alors que le moteur est installé dans le bateau.

Bon, c’est de la nostalgie de vieux qui aime le cambouis, je connais des jeunes qui ne se doutent même pas qu’un moteur est creux à l’intérieur.... Et je ne parle pas des semi-diesel genre Hundested qui démarraient avec une lampe à souder, mais qui avaient un bruit sublime et un ralenti à 75 t/mn !
http://www.youtube.com/watch?v=ULqJ...

Maintenant, on tourne la clé, aucun sentiment là-dedans !