POSEIDON
Modèle météorologique
Vers la mise à jour 02/07/2022
https://poseidon-new.hcmr.gr/
Modèle mathématique de prévision météo issu de la mouvance d’ingénierie de l’université d’Athènes, à la fin du précédent millénaire, Poseidon.com a été béni par une génération de plaisanciers bien heureux de trouver des informations météorologiques fiables dépassant largement les maigres données distribuées chichement par le Navtex.
Issu du modèle SKIRON /Eta , version modifiée du noyau Eta/NCEP, il tirait avantage, sur la concurrence, de l’expertise locale des météorologistes grecs, et des outils d’analyses développés par une école météo axée sur les seules eaux grecques.
Leur modèle météo initial, utilisait un logiciel local d’assimilation de données (LAPS) pour produire des champs d’analyse à haute résolution en intégrant au modèle 0,5° GFS/NCEP, toutes les observations de surface et d’altitude locales, disponibles en temps réel, pour produire finalement une analyse à haute résolution à 0,25°, ce qui en faisait son originalité et sa spécificité appréciée des rares marins naviguant en Grèce à cette époque.
- POSEIDON - I
- Project funding : Financial Mechanism of the European Economic Area - EFTA (85%) - Ministry of National Economy (15%)
- Implementation : Hellenic Center for Marine Research (HCMR) - Hellenic Computer Systems (ELSYP)
- Total Coast : 14,11 Millions EURO
- Scientific Supervisor : Prof. George Th. Chronis, Former Director of HCMR
- Implementation Time : May 1997-May 2000
Il sera amélioré en décembre 2007 en appliquant sur une résolution horizontale de 0.2 ° ( 5 km) sur un domaine couvrant toute la Méditerranée, la mer Noire et les pays environnants. Dans le sens vertical, 50 niveaux étaient disponibles jusqu’à 25 km. La période de simulation a été élargie à 120 heures (5 jours) en s’appuyant sur les travaux de George Kallos de l’Université d’Athènes, et de Papadopoulos, Katsafados, et Mavromatidis
- POSEIDON - II
- Project funding : Financial Mechanism of the European Economic Area - EFTA (75%) - Ministry of National Economy (25%)
- Implementation : Hellenic Center for Marine Research (HCMR)
- Total Coast : 10Millions EURO
- Scientific Supervisor : Prof. George Th. Chronis, Former Director of HCMR
- Contact Person : Dr. Kostas Nittis
- Implementation Time : 2005-2008
Miné par une présentation désuète, sans évolution, concurrencé par d’autres sites mieux adaptés aux contraintes du web (Windy en particulier), le site tombera en désuétude malgré une tentative laborieuse d’intégration dans le monde Android.
- POSEIDON - III 20 ans après
Sous la pression Poseidon intègre le projet européen « Sustained Mediterranean Observing Forecasting System » qui lui reconnait une antériorité sans le domaine océanographique méditerranéen oriental, mais qui annonce sa vulnérabilité [1]
Une nouvelle équipe se constitue, dont Emmanouil Flaounas qui vient de superviser l’étude déterminante sur la connaissance des process de création de medicane (article PTP à venir)
Clairement, POSEIDON joue sa survie en intégrant un projet européen qui lui fournit un financement. Aujourd’hui, cette nouvelle version offre un emballage relooké, bien « tendance » basé sur une expertise ancienne, mais unique des eaux grecques. Il leur faudra assurer les retours techniques de leur système de recherche et de contrôle, mais ce n’est pas le but de cet article
Préambule à cette troisième édition
C’est une formule pré mâchée qui connaitra du succès quand sera éditée la version smartphone ou tablette. Il lui manque beaucoup, pour être un outil performant à l’instar de XyGrib ou même Windy :
Ce qui manque cruellement
- la lecture des données en altitude
- les indices de sécurité : CAPE, CIN, Réflectivité
- la possibilité de récupérer facilement les données
- le choix entre de multiples modèles
- la possibilité d’archiver ces données
- la possibilité d’édition de pseudo sondages type « Skew-T »
- La possibilité de faire apparaitre des champs caractéristiques : humidité relative, isotherme zéro, Point de rosée, couleur des jet stream
Mais on y trouvera :
- une situation spécifique des données de vent et de mer en relation avec les moyens locaux des concepteurs, ce qui reste à démontrer, à savoir qu’ils aient bien conservé teur technicité locale
- L’affichage clair des données de température de la mer, ce qui devient un élément de sécurité essentiel pour couvrir le risque « medicane »
- Une présentation intelligente des hauteurs d’eau, intégrant les données océanographiques (table des marées) et les « sturge elevation » liées au vent
- L’intelligence aussi des auteurs de mettre à dispositions des historiques très complets
- Enfin et surtout, on y retrouvera un petit parfum de nostalgie. Ceux qui n’ont connu que les météos ânonnées « VHF » ou raccourcies « Navtex » me comprendront !!!
Tableau comparatif des offres Mise à jour 22/12/2020
Comparés aux offres standards des fournisseurs de grib de la région. Il apparait :
- une faiblesse marquée de l’offre des paramètres météo marine
- des prévisions « court terme » avec un horizon à 5 jours seulement
- l’incertitude que cette mise à jour n’ait pas ruiné ce qui faisait leur spécialité : l’intégration de leur expertise locale.
- Reste, ce qu’ils font mieux que beaucoup d’autres : un accès facile aux données historiques, leur gestion des courants et des hauteurs d’eau, et surtout l’affichage en clair des températures d’eau
Interface
La page d’accueil s’ouvre sur une page belle comme un menu Mac Do... ce n’est pas peu dire. elle offre en première ligne un bandeau d’images donnant accès à leurs publications scientifiques, celles qui théoriquement doivent justifier les aides européennes. Pour le moment, pas grand chose
Juste en dessous, la table des prévisions (FORECAST), c’est celle qui nous intéresse. Elle regroupe sur une seule page l’ensemble des données de navigation existant sur les précédentes éditions, réparties dans un bordel que n’aurait pas renié Dédale... En cliquant sur « Weather » on obtient la plage des vents à 10m :
Elle couvre toute la Méditerranée et la Mer Noire, ce qui doit dépasser le cadre des leurs sondages grecs. Là ce seront nos contrôles qui nous diront si leur modèle mathématique est exportable. On notera que les sources de ces sondages sont les mêmes que celle de OpenSkiron qui cite le Professeur George Kallos [2]
La page présente :
- à gauche en dépliant un onglet on trouve cinq rubriques
- Données météo couvrant le vent à 10 m, la pluie, la neige, la température, la pression atmosphérique, etc... toutes les données généralistes intéressant les marins comme les terriens
- L’état de la mer, en données WAM ou WW3
- Le niveau de la mer en trois états : celui des marées, celui du vent et le total
- Les données hydro dynamiques : SST, salinité, et les courants
- Les données écologiques de l’écosystème, ce qui est probablement leur fond de commerce
- On y trouve aussi les boutons ON.OFF permettant l’animation des particules, l’affichage des courbes de pression et le choix de l’affichage de l’heure (UTC ou locale)
- En bas de la carte : un curseur de date couvrant un période de 120 heures, avec des boutons de défilement classique
- Lecture des données sur la carte :
- Pour un point donné sur la carte, en fonction du choix des rubriques et de la date, affichage des valeurs par un clic
- En cliquant sur la valeur affichée, on fait apparaitre une table de données et des prévisions assortie d’un diagramme ex :
Deux ans et demi après cette refonte majeure, force est de pointer une grande déception :
Aucune amélioration notoire du modèle météorologique depuis la refonte de 2019. Seule à changé la mise en page, ce qui n’était pas du luxe. Ces deux images (nouvelle et ancienne interface) correspondent aux mêmes données. Les limites restent toujours d’actualité :
- Pas de possibilité d’archivage numérique, des données
- Pas de traitement des rafales
- Pas de traitement des orages (indice de réflectivité composite)
- Pas d’intégration sur la page de vitesse du vent des données des vagues et du courant
- Aucun traitement des données en altitudes
- Présentation infantile de la météotable
Cependant la nouvelle interface est réussie esthétiquement... C’est joli.