Pratiques et Techniques en Plaisance | Imprimer | Fermer la fenêtre
refaire le joint de quille 3 novembre 2018 07:40, par NégofolJe pense que vous confondez une cale issue d’une plaque de néoprène avec la mousse de néoprène utilisée par exemple pour les combinaisons de plongée.
Une plaque de néoprène est fait d’une matière homogène sans aucune cellule ou bulle. C’est le matériau utilisé par exemple dans les sllent-blocks des moteurs et de petits blocs supportent plusieurs centaines de kilos, voire tonnes, sans problème. C’est un matériau assez proche de la bande de roulement d’un pneu, élastique mais très peu compressible.
En effet, contrairement à ce que pense la majorité des gens, un élastomère n’est pas un matériau compressible (en fait très peu, comme une huile) : l’écrasement d’une cale entraîne une augmentation de la surface pour conserver un volume constant et demande d’appliquer de gros efforts.
L’intérêt d’interposer des cales en élastomère issues de plaques (réalisées par calandrage et vulcanisation ou moulage à chaud sous pression suivant l’épaisseur et le process) est justement de disposer d’un matériau homogène, sans bulles, de dureté connue, contrairement à des cales qui seraient réalisées à partir d’un mastic réticulé à température ambiante et sans pression, dont la qualité et l’homogénéité sont difficiles à contrôler.
L’interposition d’un joint souple entre la quille et le stratifié a pour but de répartir les efforts de compression amenés par le serrage des boulons et d’éviter la formation de points durs locaux, inévitables entre des surfaces de contact qui ne sont pas parfaitement planes et pourraient entraîner la dégradation du stratifié par endommagement de la matrice. L’épaisseur de 10 mm retenue par Sika doit être issue de l’expérience au vu des défauts de planéité des moulages de quille relevés en pratique (pas de reprise d’usinage...).
La procédure recommandée par Sika semble très bien adaptée sans modification...
L’effort important nécessaire au démontage des boulons au déquillage est normal pour des assemblages laissés fortement serrés pensant des années : les surfaces métalliques en contact ont tendance à se souder (« grippage »), même sans oxydation, sauf précaution et traitements particuliers au montage, jamais faits en plaisance. En fait on compte sur ce fait pour s’assurer du non-desserrage de la liaison, les écrous n’étant pas freinés.... Ceci ne prouve pas qu’un couple de serrage aussi important ait été appliqué au départ.