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Cala degli Infreschi - mes dettes à ce sujet 10 juin 2018 08:34, par yorukPourquoi.... « Cala degli infreschi » m’intéresse tant...
Il faut remonter au 13 juillet 2001. Partis de Bretagne la fleur au fusil, sur un tout petit voilier, pour la Grèce que nous connaissions déjà. Jeunes retraités, nous ne souhaitions pas pourrir sur pieds dans un pays que nous jugions vieillissant.
Pas de météo à bord, ou si peu, pas de cartes maritimes : juste le planisphère de mon programme de nav (Maxsea) et les guides de Rod Heikell en cartes de détail !!! Oups !!!
Depuis Piriac en Bretagne, et Jusqu’à Camerota, ça allait, on étaient dans des eaux civilisées, avec la radio, les journaux qui nous donnaient des infos sur la vie du monde, et la météo éventuellement... Mais, là à Camerota, devant nous, plein sud : une côte hostile, sans abri, sans port, ou si peu...
Repéré sur le Rod Heikell une possibilité d’abri à Cetraro... mais Heikell parlait d’un projet ??? va savoir. Heureusement nou avions un GPS... histoire de ne pas se retrouver embourbé dans Charybde et Scylla 100 milles plus bas au sud !!!!!
On a donc décidé d’attendre un bon créneau météo dans une belle baie toute proche de Camerota, juste de l’autre côté du cap Iscoletti. Pas de nom sur mon planisphère et rien chez Rod Heikell. On a donc décidé de la baptiser « Anse Iscoletti » et c’est ainsi que sont encore nommées mes photos de l’époque.
C’était un vendredi 13 juillet 2001. On a trouvé facilement la baie, quelques bateaux de promenade italiens, venus pour la baignade, puis rentrés au parking dans la soirée, comme ils en ont l’habitude. On s’est retrouvé tout seuls, dans ce cadre sévère, sans trop savoir ce que nous ferions le lendemain, quand est arrivé lentement un grand sloop hollandais, faisant le tour de la baie et venant nous saluer, dans un français parfait.
Je les ai remercié, et ils en ont profité pour nous souhaiter une bonne fête nationale pour le lendemain.
Un peu estomaqué, j’ai pris l’audace de leur demander s’ils avaient une couverture météo. Ils m’ont rassuré en me disant qu’ils reviendraient un peu plu tard, puis ils sont allés se mouiller un peu plus loin (ce sont eux que l’on voit sur la photo)
A la fraîche, on a vu arriver une superbe annexe motorisée, avec le commandant de bord, qui nous apportait les dernières prévisions météo pour notre route, et qui nous rassurait pour l’étape intermédiaire : Céraro était fonctionnel...
Voilà pourquoi je développe sur « cala degli Infreschi » : j’avais une dette....