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zyGrib v 6.2.4 : définition 0.1°/méditerranée : quelques précisions 29 août 2015 11:52, par yvesDà maille fine de 0,1°
En fait il y a les mailles et la physique.
Il semble que les évolutions de GFS comportent une meilleure représentation du relief même si le modèle reste synoptique (hydrostatique). Du coup la prévision dans les caps et autres reliefs est plus bluffante.
De son coté il me semble que M-F a plutôt enrichi le relief, en même temps que la physique, dans ses modèles LAM et NH que sont aladin puis arome. Même si le maillage de Arpège a été amélioré, il reste, dans mon esprit, un modèle synoptique à maille moyenne : si le flux général est d’ouest, c’est pas un petit cap de rien du tout qui va provoquer une bascule.
Donc, j’aurai tendance à trouver dans GFS et Arpège et ECMFW des types de temps, bien utile pour ma stratégie (au delà de 24h), jamais biaisé dès qu’on rajoute un cap, une baie ...
A l’inverse, si je dois passer entre les goutes, je mangerai du meso-NH histoire de ne pas me trouver vent debout au passage du cap (boff, avec un 80CV !) tout en gardant à l’esprit leur grande sensibilité a l’exactitude de modèle synoptique (GFS ou ECMFW) qui les alimente. Je n’oublierai pas que l’excellent poseidon, en plus de l’hypothèse NH et d’un relief moins grossier, n’est alimenté, en plus du GFS aux contours, que par une seule station au milieu de la mer Égée .
Et même si, en méditerranée, je consomme du poseidon ou du arome (donc du NH, maille fine) avec une certaine confiance, je garde toujours un oeil sur les « vielles » cartes de prévision ou d’analyse de Narthwood (des synoptiques), surtout pour les cartes à 1700 et 5500m (750 et 500 hPa), à l’affut d’un « through » (talweg d’altitude) qui rentrerai dans le bassin car c’est alors l’heure d’aller prendre mes quartiers au bistrot du port, et de prendre à temps les dernières bonnes places du port..
Bien sur, au printemps, à la mise en route du bateau, je relis Frank Singleton et ses critiques décourageantes sur les modèles trop fins.
Et au final, Il arrive que les météo du port et celle de la VHF (je suis en Bretagne) divergent trop. Les prévisionnistes (dans les années 1990) connaissaient bien ces biais de certains modèles (le leur compris) dans certaines situation et n’hésitaient pas à regarder les produits de la maison d’en face avant de produire leur bulletin. L’expérience du prévisionniste ..., mais de notre coté on peut aussi regarder plusieurs sources et se méfier des situations de désaccords.
PS : pour ceux que ça pourrait amuser, j’ai quelque part un article de MetMar à propos de la route du Rhum de 2003 (en tout cas celle qui a cassé fort au départ) dans lequel il est rappelé que la précision contractuelle est : 2B et 12 heures. Se prendre un force 9B douze heures trop tôt, ça le fait.