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Règles adminstratives pour entrer et naviguer en Grèce et en Turquie (maj jan 2015) 4 février 2015 09:31, par yoruk

Bonjour Nicolas
Pour rester dans la charte :

  • Difficile, et ce n’est pas nouveau, de comprendre, pour nous rationalistes et cartésiens, les réactions d’un peuple de nomades ciblant le plus souvent leur intérêt immédiat
    • Quand nous sommes arrivés en Turquie pour y hiverner en 2 002, nous pouvions bénéficier du visa touristique, automatique et gratuit de 90 jours. Nous allions le matin à Kas, prenions une petite navette avec 5/6 personnes, faisions quelques achats à Castellorizo, et dans l’après midi retour à Kas, après avoir fait tamponner les passeports… Il y avait une navette par semaine… Et de Kalkan à Antalya (250 km) c’était pourtant la seule solution…
    • Dix ans plus tard, ce fut la poussée anglo saxonne. Plus accessible financièrement que la riviera, reproduisant le syndrome des Indes (6.000 turcs à Kas, au service de 3.000 anglais). Il y avait une navette tous les jours, avec deux petits ferries et une cinquantaine de personnes venant renouveler leur visa touristique automatique.
  • Bon pour le business, très mauvais pour le prix des terrains, les turcs n’étaient plus chez eux, tant le prix des terrains côtiers avaient augmenté (pour certaines zones sensibles, au moins aussi cher que sur la côte d’Azur). En réaction, ils ont limité les systèmes des visas automatiques, les ramenant à la norme européenne et mondiale : 90 jours maximums, lissés sur une période de 180 jours. Ils instauraient aussi, un système de permis de séjour, très tolérant, quoique couteux… On pouvait obtenir une autorisation courant jusqu’à 5 ans. Une dérogation est bientôt venue adoucir cette règlementation, pour les plaisanciers, qui pouvaient obtenir un visa courant de 1 à 5 ans, sur la seule présentation d’un contrat marina, puis très rapidement du seul transitlog… Nous sommes actuellement une centaine de bateaux habités (pas tous en même temps) à Finike, bénéficiant de ce type de permis de séjour.
  • La crise politique majeure aux frontières d’une Turquie stable, et ses déplacements de population brutaux (on parle de plus de 3 millions de réfugiés) ont amené les autorités turques à réagir de manière drastique : les visas de plus d’un an sont réservés aux propriétaires ou locataires de maison d’habitation (ou d’appartement), les visas courte durée d’un an ne sont accordés que la base d’un dossier étudié scrupuleusement. Les deux types de visas font l’objet de la délivrance d’un document informatisé inviolable (d’où son délai d’édition)

Nous sommes ; nous plaisanciers, victimes collatérales de cet état de fait. Toujours, les turcs ont ré aménagé leur règles, en les adoucissant pour les propriétaires de bateaux étrangers. Il en sera probablement de même pour cette loi. Néanmoins, toute cette agitation devient désagréable à vivre. Selon toute vraisemblance, nous serons nombreux à gagner les eaux grecques, ou italiennes (Siciliennes en ce qui nous concerne), pour le prochain hivernage.

Attn Nicolas : Concernant les cas spécifique de tes amis US, il faut différencier le cas du bateau et celui des personnes. C’est expliqué dans le dossier. Le bateau peut rester dans les eaux turques pendant un an, renouvelable très facilement, quoique cela ait un coût. Quant aux personnes sur le bateau, Ce sera en fonction des accords de visa Turquie/USA soit un visa touristique et son nombre limité de présence, soit un permis de séjour, et la règle des 120 jours, soit un mixte des deux. Mais encore une fois, il est possible que cela s’améliore
Voir ce lien donné sur dossier : https://www.evisa.gov.tr/fr/
Michel

NB Ce genre de fil est sensible et les risques de dérapages politiques ou religieux existent. Merci de s’en tenir à la charte