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Publié Novembre 2016, (màj Juin 2022) par : yoruk |
Mais, en Méditerranée, sur son bateau, il faut trouver soi même les moyens de prévision. La découverte des gribs par le grand pubic date d’une dizaine d’année. Auparavant, de célèbres concepteurs de logiciels de navigation vendaient fort cher les gribs gratuits de la NOAA. Ugrib alias Grib US fut le précurseur d’une distribution gratuite. leurs créateurs, Marcel van Triest et Steve Hayles ont largement vulgarisé cette technologie, en la rendant accessible au plus grand nombre : Ugrib sur Eauxturquoises.fr
Après une phase d’intense bidouillage, il fallait en particulier transformer son téléphone portable en modem pour pouvoir capter difficilement des gribs sommaires, mais, ça fonctionnait, on voyait arriver les mauvais coups. L’autre solution étant d’aller dans un internet café, ce qui n’avait pas que des inconvénients...
Mises à jour
Le format GRIB est un format de fichier utilisé pour le stockage et la transmission de données météorologiques sur des points de grilles géolocalisés. Il est conçu afin d’être autodescripteur. A ce jour, pour les plus performants, ils peuvent transmettre de nombreuses données : intensité et direction du vent à 10m, force et direction des rafales, pression atmosphérique au niveau de la mer, précipitations, couverture nuageuse, humidité relative, température de l’eau et de l’air, indices d’instabilité, hauteur et direction des vagues et de la houle, direction et force du courant.
Etude des derniers progrès des prédictions météo délivrés par les gribs, en Méditerranée. Cette mer souvent considérée comme imprévisible, est aujourd’hui couverte de façon satisfaisante, grâce à l’amélioration des modèles météo. Ce sont des prévisions basées sur des modèles mathématiques, sans intervention humaine . ils délivrent des informations, pas des prédictions. ce sera au marin, de les interpréter . Or, l’amélioration des moyens de calcul et des points d’observation, permettent aujourd’hui une précision définie à une zone de 4x4 km, c’est à dire montrant la montée des orages
Voir note de fin de page : [1]
D’expérience, nous avons retenu 2 modèles gratuits
Voir note de fin de page : [2]
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Tous lisibles et téléchargeables par XyGrib que nous privilégions. Mais la plus part des logiciels de navigation peuvent le faire aujourd’hui
Zone retenue : le NE de la Sicile et le détroit de Messine, pour leurs spécificités topographiques, et la présence de l’Etna en particulier. Il apparaît clairement que les GFS ignorent totalement le présence de l’Etna, Quelle que soit l’heure du relevé. Ils ignorent aussi l’orientation du détroit, Ce que les WRF montrent bien en définition à 12 km et encore mieux à 4 km
Zone retenue : le canal de Sicile entre Malte et Licata.
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La page d’accueil ouvre sur deux possibilités
Lien direct : OpenSkiron Gribs
Lien vers le modèle source : Atmospheric Modeling and Weather Forecasting Group
Lien direct : OpenWRF
Source : Hervé Sarrazin
Selon Francis Fustier, Weather4D peut lire open WRF 4km :
Voir page 45 du Manuel Weather4D R&N.
A propos de cette production WRF-ARW
Les fichiers WRF pèsent lourd, entre 2 et 8 Mo. On n’aura aucune difficulté avec une clé 4 ou 3G en proximité côtière en Méditerranée, encore moins dans l’archipel égéen.
Le problème se posera pour les traversées vers les grandes îles : Baléares, Corse, Sardaigne, Sicile, Crète, mais aussi vers la Tunisie, le Maroc ou le canal de Suez. Mais, là, la précision des gribs en haute résolution offre moins d’intérêt, et on peut se contenter de gribs GFS, préchargés même 48 H plus tôt, et qui conserveront leur pertinence. Et à ce stade, on peu aussi envisager une couverture par téléphone satellite, en limitant les zones et leur résolution.
Arrivés en proximité côtière on pourra trouver un fournisseur d’accès 3 G sur place et en attendant, prendre un abonnement français et des options hors frontières.
Si les WRF 12 km, pas de 4 H couvraient une route prévue entre la Sicile et la Mer Ionienne, ou une remontée vers l’Adriatique, le suivi côtier précis en définition à 4 km et pas de 1 H, soufrait d’un trou pour les prévisions entre Messine et Santa Maria di Leuca. Embêtant sur une zone où les contre courants peuvent contrarier une mer confuse, dans le golfe de Squillace et celui de Tarante, en particuler. A l’écoute, les concepteurs du logiciel OpenSkiron, viennent de modifier leur découpage
Merci YvesD
[1] Observations de YvesD
Une définition 4x4 km peut donner des prévisions qui peuvent s’expliquer par des présences de cellules orageuses . Il faut absolument relire Franck Singleton et accepter son point de vue que le résolution utile/fiable/reliable/etc. des meso-modèles c’est plutôt 100 km (oui, un zéro zéro) que 4 km.
Prédire un orage c’est pas pour demain. Prédire un front froid orageux, les synoptiques y arrivent souvent. Prédire une cellule, ça peut tomber en marche avec les meso. Il vaut beaucoup mieux se fier aux indices composites (le CAPE en est un) censé exprimer la potentialité (au sens de énergie potentielle) pour une masse d’air de dégénérer en courant ascendant violents (on dit parfois orage)
Ndlr :
Bien vu, pour les fronts orageux, cependant, l’opinion de Singleton est battu en brèche sur les zones côtières méditerranéennes, et leurs hautes montagnes. La combinaison des indications méso échelle et des indices d’instabilité, montrent les risques sur de petites zones... Elles les montrent, sans pour autant nous rassurer sur leur évolution. la limite serait plutôt celle de l’horizon des prévisions : 48 H pour les WRF à 4 km, mais une seule édition journalière vers 6/8 H du matin, ce qui ramène, au mieux l’horizon à 36 H. d’où le besoin de bonnes connexions 4D.
[2] observations de YvesD
Il faut toujours rappeler que les modèles méso, si bluffants, dépendent d’une bonne physique et d’un bon terrain et de bons réglages (des années de boulot pour le réglage, et de bonnes conditions aux limites. Car un modèle qui n’est pas mondial n’est pas auto-alimentable, il ne sait prévoir qu’en fonction de bonnes conditions aux frontières du domaine, et ces conditions aux limites sont fournies par un modèle mondial, généralement synoptique, même mâtiné de méso, par ci par là. De plus ce modèle mondial dépend tellement des (rares et imparfaites) observations initiales, au point qu’on le fait tourner 50 fois (ensemble forecasting) pour en tirer des moyennes et tenter de comprendre les écarts trop violents. On sait même « prévoir à l’envers » (même si c’est pas linéaire) pour en déduire ou envoyer les avions d’observations pour lever les doutes générateurs de prévisions anormales.
A ce stade on ne parlera pas de l’assimilation (quelles prévisions passent le mieux par les points observés)
Donc, très forte dépendance des bluffants (meso) vis à vis des mondiaux. Si le mondial se plante un peu, le méso part dans les choux... beaucoup
[3] observations de Robert (s/y Lysigée)
il faut regarder en l’air, l’évolution des nuages n’est pas inutile à court terme. En traversée, un grain est visible d’assez loin. Les nuages d’orage sont situés entre 500 et 20000 m. on peut donc les voir à 40 milles, ce qui tant qu’on a pas des foils, nous laissent du temps pour réagir
[4] observations de Robert (s/y Lysigée), Windguru version pro, (20 euro pour un an) ne fournit pas de fichier, mais des informations WRF 9km heure par heure. Je l’utilise souvent et il est rarement pris en défaut.