Pratiques et Techniques en Plaisance | Imprimer | Fermer la fenêtre
Publié Mars 2016, (màj Mars 2016) par : Collectif Salacia |
NDLR merci à “Kerdubon” capitaine, marin et explorateur de Grèce et de Turquie, d’il y a 50 ans
Angélique Ianatos, la belle Sapho et Mytilène
En Grèce Îlienne, je ne suis jamais allé plus nord que l’île de Lesbos avec mon voilier. Je vais donc vous entraîner sur un air de sirtaki ou de rébétiko dans la parie nord-est au-dessous de… Mytilène… puisque le nom de Lesbos est disparu avec la « pure Sapho aux tresses de violettes, au sourire de miel… » comme dit Alcée.
Les poèmes de la poétesse ont été mis en musique par “Angélique Ianatos”. C’est suprême… mais il faut se lever de bonne heure pour les entendre ! L’exote que j’étais aurait bien aimé entendre chanter et voir danser la grande dame aux mœurs assez libres dit-on… mais j’ai du me contenter, avec un certain bonheur malgré tout, du bouzouki endiablé, qui a remplacé les flûtes de Pan et d’Apollon. J’ai donc vu ces îliens dans ces années 70 début 80 entraînés dans la danse par les bouzoukis….
Andros
Le meltemi soufflé par Borée secouait et glaçait toute la mer Egée, de la Thrace et la Thessalie à la Crète, avec en prime un petit rafraîchissement pour l’Egypte et ses lotophages.
Le vent tomba avec la nuit. Le lendemain matin, il me fallait aller au ravitaillement au village, pour rapporter du pain frais et chaud, ainsi que du lait et autres douceurs. J’embarquai dans le zozo, tandis que la jeunesse dormait encore. Madame Kerdubon restait pour préparer le café.
Psara
Le Meltem avait repris dès la fin de matinée, mollissant considérablement la nuit, ce qui est bien connu. J’ai appareillé à trois heures du matin le jour suivant. Voiles établies, je gardai en route mon Mercedes, pour éviter de perdre du temps en tirant des bords. Vers les 5 ou 6 heures au passage du cap Kabanas, extrémité d’Andros, fidèle dans ses rendez-vous, le vent se leva avec violence, redonnant le mal de mer aux passagers rapidement anéantis. Le voilier filait bon train bâbord amures, tout dessus. J’avais décidé de voir l’île de Psara à une cinquantaine de milles dans l’est du nord ouest de Chio, puisqu’elle ne figurait dans aucun guide sérieux. J’étais certain qu’il n’y aurait aucun touriste, l’île serait à nous et je trouverais bien parmi la centaine d’îliens quelque indigène avec qui sympathiser et satisfaire ma soif d’exotisme, car je voyageais non pas pour accumuler des milles au compteur, je n’étais pas un « mangeur d’écoutes », mais découvrir l’autre… et son environnement.
Le lendemain, par temps brumeux, chute spectaculaire du baromètre. Du jamais vu ! Dans la nuit, un orage sonna le branle-bas, puis un bon dieu de coup de vent d’Est se leva soudain
Chio
Longeant la côte nord de Chio, empruntant le détroit entre Chio et Inoussa, après avoir salué les moulins qui montent la garde le long du rivage est, nous avons fait notre entrée dans le port de la capitale. Vent arrière, c’est incroyable comme on a l’impression… que le temps beausit ! Les jeunes reprirent des couleurs et de la hardiesse, la vie redevenait belle.
Pythagorion en Samos
Pratiquement chaque année, je passais une ou deux fois par Samos, l’ancienne Tigani. Je vous ai déjà conté comment et pourquoi je trouvais cette île enchanteresse. Cette année-là, j’étais arrivé à Pythagorion dans le sud de l’île.
Kusadasi, puis Vathy en Samos
J’ai laissé ma bête à voiles pour un hivernage chez le « Grand Turc » dans la marina de Küsadasi qui se remplissait de clients… venus de Grèce. Mon épouse et moi-même, nous nous trouvions donc comme des touristes ordinaires devant regagner la Grèce.
Kerdubon