Pratiques et Techniques en Plaisance
| Imprimer |
Fermer la fenêtre
|
Cet article ne se veut pas un livre de médecine. Il ne transformera pas un novice en urgentiste et ne prétend pas remplacer les ouvrages spécialisés que vous pourrez trouver à la vente comme les différents livres du Dr Chauve. Le but premier est de déstresser les navigateurs perdus au milieu de nulle part, sans moyen de communications et qui sont souvent démunis devant l’utilisation des médicaments.
Cet article a comme ambition de vous permettre d’appréhender les différents traitements de la douleur aigüe. La première chose à savoir ne s’apprend pas ou alors que par l’expérience. Elle s’appelle LE BON SENS.
Le bon sens c’est avoir une idée de ce qui est grave ou pas, au sens mortel ou pas. Une rage de dents, ce n’est pas un infarctus. Je ne vous apprendrai pas dans cet article à faire le diagnostic de l’un ou de l’autre, mais un homme de 55 ans qui se tient la poitrine qui devient tout pale, qui tombe par terre et perd connaissance, c’est grave. Un adolescent qui se tord le pied, ca fait mal, c’est problématique, mais ce n’est pas grave au sens vital du terme.
Nous ne parlerons ici que des douleurs aigües,. Il y a un certains nombres de maladies qui sont à l’origine de douleurs chroniques que ce soit les rhumatismes, les cancers, le diabète, les maladies inflammatoires etc etc ... Mais ce n’est pas notre sujet aujourd’hui.
les moyens physiques c’est les travaux manuels en quelque sorte : contention, froid, chaud, papouilles etc.
Celui qui soigne se doit d’être calme, d’avoir l’air, sinon de savoir, au moins de maitriser. Je parle pour les douleurs violentes. Un peu comme un capitaine, il ne faut pas montrer qu’on a la trouille.
Il existe des méthodes pour faire « évacuer » la douleur. Parfois ce sera en essayant de déconcentrer la personne de sa douleur (arrête de me faire rire ca me fait mal) mais le plus souvent pour des douleurs violentes, il est bon de faire parler celui qui a mal de sa douleur, qu’il la cerne, qu’il l’analyse, qu’il la retranche dans un coin, qu’il la mette au niveau de sa conscience. Et puis surtout si cela lui fait du bien de gueuler, qu’il gueule !
Il y a toutes les méthodes basés sur le yoga ou la respiration, souffler lentement, respirer calmement ; on peut obliger l’autre a suivre l’exemple que l’on donne. Celui qui a mal a besoin d’un tuteur. Celui qui soigne doit ravaler son angoisse. La respiration jouerait sur la libération de certains médiateurs et sur le cerveau par des mécanismes de baisse du CO2, mais il faudrait demander à des spécialistes !
Mais calme, calme, calme ... ouf, on respire, on prend le temps de respirer, de trouver en soi les ressources pour soigner, on prend son bouquin et on agit comme un chef, même si on n’y comprend rien et qu’on a la pétoche. S’il y a du monde autour, des gesticulations, on fait dégager tout le monde si possible,on fait taire les belles-mères, les « je sais tout mais je parle tellement que je ne fais rien ». Ou alors, on passe la main et on se tait.
Il est bien évident que ce système est assez simplifié car il faut prendre aussi en compte les autres médicaments que l’on donne. On va essayer la plupart du temps de rendre la douleur très supportable, on aura du mal à l’abolir complètement. Et toujours, penser au bon sens ! Est il raisonnable de donner de la morphine pour une fracture de doigt ou une entorse ? Non. Pourtant ca fait mal et même avec les médicaments, la douleur est encore présente mais elle est supportable.
Cette classification (palier 1, 2 et 3) a été faite pour les antalgiques purs, les anti-inflammatoires y ont été rattachés depuis.
En conclusion : même perdu dans la brousse on trouve souvent un médecin. A terre, on peut téléphoner à son médecin généraliste habituel lui demander des informations.
Une douleur cela se soigne mais il ne faut pas oublier que c’est un message d’alarme qui signifie qu’il y a une maladie ou une lésion. Ne pas la négliger et consulter dès que possible.
Le nombre de boite est une estimation pour une ou deux personnes.
Voila, un article qui, nous l’espérons vous rendra service. Il est bien évident que nous déclinons toute responsabilité en ce qui concerne l’utilisation que vous pourrez en faire. Ce n’est qu’un complément et un moyen de comprendre non pas une prescription.
Il a été relu par Jean-Michel (médecin généraliste), Jeanoli (infirmier urgentiste), Thierry (pharmacien). Merci à eux.