Pratiques et Techniques en Plaisance
| Imprimer |
Fermer la fenêtre
Maintenant, si un seul d’entre vous me dit que ça ne lui est jamais arrivé…
Ah bah... j’en ai une dans le genre que j’ai gardée secrète quelques années avant d’oser en parler en public, mort de honte que j’étais !
Pour ma défense (si c’est défendable...) l’histoire se passe en 87, j’étais encore loin de prétendre au titre de« marin », étant plutôt plaisancier débutant !
Après plusieurs jours de mer bien agitée et complètement crevé me viens l’idée de relâcher à Kenitra au Maroc, dont le port d’entrée est Média, Kenitra étant largement à l’intérieur des terres.
En tout cas à l’époque, il y avait deux jetées d’un mille de long écartées de 3 ou 400 mètres pour y accéder... et après contact VHF avec la capitainerie on me répond que le port est consigné, 6 mètres de houle pour 3 mètres de fond, interdiction d’entrer !
Le Capitaine de Média, très gentil, me suggère de descendre vers Mohamedia ou Casablanca, de mémoire distant d’une soixantaine de miles...
Bon, on y va vent dans le nez sous artimon arisé et tourmentin sur la ligne de sonde de 50 mètres à environ 5 nœuds au loch...
Un peu avant le lever du jour et 48 miles plus tard je réalise que je ne vois aucune lumière de terre alors que j’aurais dû voir les torchères de Mohamedia et le halo lumineux de Casablanca... là, rien, l’obscurité totale !
J’attrape le micro de la VHF :
Le jour se levait à peine et j’eus un affreux soupçon :
Pfff ! Si j’avais été un vrai marin, j’aurais tenu compte d’un détail de bon sens :
En pratique, j’ai passé la nuit à faire du sur place, me trouvant au matin à un demi-mile de ma position de départ !
La prochaine fois j’emmène un GPS !
P.S. On a bien fini par entrer à Média puis à Kenitra, mais c’est une autre histoire...
_/)