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Accueil du site > Livres > L’Albatros et le Tamaris

Rubrique : Livres

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L’Albatros et le TamarisVersion imprimable de cet article Version imprimable

Publié Octobre 2013, (màj Octobre 2013) par : Jigael  image   

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L’albatros et le Tamaris

  • L’histoire du Tamaris commence en 1869, année finissante du règne de Napoléon III. Construit aux Forges et Chantiers de la Méditerranée à la Seyne-sur-Mer, ce trois-mâts barque innove puisque sa coque est entièrement métallique. Elle doit donner au vaisseau finesse, solidité et vélocité sur les mers du monde où la concurrence est rude entre clippers qui, partant de l’Europe, atteignent l’Asie en moins de 70 jours. Mais il est de taille modeste, il ne fait que 48 mètres en longueur et quelques 9 mètres au maître-bau.
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    Le voilier est livré à son premier propriétaire, l’armateur marseillais Deville, en mai 1869. Le nom du navire n’est découvert que le jour de son lancement. N’ayant pas été conçu pour recevoir des passagers, Tamaris va naviguer vers l’Asie du sud en contournant l’Afrique. Puis, ne pouvant emprunter le canal de Suez, car démuni de moteur, il est affecté sur la ligne de New-York pour transporter des barils de pétrole. Après onze années de navigation, il est racheté par l’armateur bordelais Antoine Bordes pour la somme de 58.000 francs-or. Désormais attaché à Bordeaux, il sera destiné à la ligne du Pacifique.
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  • Le récit
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    L’aventure que nous conte avec talent Jacques Nougier, commence le 28 novembre 1886, Tamaris appareille du port de Bordeaux, quittant le quai des Chartrons avec un équipage commandé par le capitaine Paul Majou. Il doit se rendre à Nouméa par le cap de Bonne-Espérance. A partir de cet instant, l’auteur réussit le tour de force de reconstruire, grâce à quelques rares documents historiques, l’enchaînement des événements qui vont se dérouler, mêlant réalité et fiction avec une grande force littéraire.
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    Le 8 mars 1887, après une escale au Cap et environ trois mois de mer, Tamaris se trouve dans la région des îles Crozet, à une latitude nettement plus sud que son capitaine ne doit probablement l’estimer. En pleine nuit, dans le froid et le vent des quarantièmes rugissants, le navire heurte un récif près de l’îlot des Pingouins. Sa coque éventrée, il se met à couler.
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    L’équipage a juste le temps de mettre à l’eau les deux chaloupes et de s’y réfugier avec quelques vivres et un peu d’eau douce. L’îlot des Pingouins, d’origine volcanique, n’offrant que des falaises abruptes et ne permettant aucun débarquement, les hommes doivent mettre le cap sur l’île aux Cochons, distante d’environ 40 km vers le nord. Le capitaine Majou sait que huit ans plus tôt, un voiler anglais, le Comus, est venu y faire un dépôt de vivres à l’intention d’éventuels naufragés. En effet, des chasseurs de phoques ont beaucoup fréquenté ces parages.
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    Après trois jours d’une pénible navigation par temps humide et glacial, les naufragés du Tamaris abordent l’île aux Cochons à proximité du dépôt de vivres. Ils y construisent des abris avec leurs chaloupes retournées et y passent quatre mois, se nourrissant des réserves du Comus dans un premier temps puis, lorsqu’elles sont épuisées, d’éléphants de mer et de manchots.
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    N’apercevant aucun navire venant à leur secours, épuisés, lassés, se sentant abandonnés, ils ont une idée folle : s’inspirant des pigeons voyageurs, ils capturent quelques albatros, venus nombreux nidifier sur l’île et attachent au cou de ces oiseaux de petites plaques métalliques découpées dans des boîtes de conserve et gravées d’appels au secours. Puis ils les laissent s’envoler.

  • L’épilogue
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    Que deviendront ces grands oiseaux ? Le livre nous le raconte : un seul des albatros est retrouvé, exténué, sur une plage d’Australie occidentale, près de Fremantle, après avoir parcouru des milliers de kilomètres. Le consulat français de Perth est immédiatement contacté et les secours vont alors s’organiser. De Diego Suarez, la marine nationale dépêche un aviso, la Meurthe. Il arrive à l’île aux Cochons le 1er décembre 1887 mais ne trouve qu’un message laissé en évidence par le capitaine Majou : « Le 30 septembre, nos provisions épuisés, nous partons avec les chaloupes pour l’île de la Possession ». La Possession se trouve à une centaine de kilomètres dans l’est-sud-est de l’île aux Cochons et est beaucoup plus grande. Sans doute, les naufragés espéraient-ils y trouver des conditions de vie moins rudes ?
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    La Meurthe fonce alors vers la Possession. Trouvera-t-elle les naufragés ? Arrivera-t-elle à temps ? C’est tout le suspense de ce beau livre dont on n’arrive pas à sortir avant d’en avoir terminé la lecture…
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  • L’auteur
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    Jacques Nougier est géologue, universitaire et historien, ancien enseignant aux universités de Paris, Yaoundé (Cameroun) et Avignon. Il fut aussi conseiller scientifique auprès des ambassades françaises en Israël et au Canada. Il est auteur de plusieurs livres dont Les Corsaires des terres Australes, Les bottleggers de Saint-Pierre, Carnets d’afriques, etc.
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    On regardera avec intérêt le clip de présentation du livre sur :
    http://www.airelle-editions.fr/orde...
    http://www.airelle-editions.fr/orde...

Le livre

L’Albatros et le Tamaris
par Jacques NOUGIER

ISBN : 979-10-90014-08-4
Format 16 x 24 cm ; 140 pages ; 27 illustrations

Airelle-Editions – 30 avenue Praud – 44300 NANTES
www.airelle-editions.fr

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